>> Chikungunya : recul du nombre de cas importés de la Réunion
>> Le ministère de la Santé met en garde contre le risque d’épidémie de chikungunya
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Le chikungunya provoque de la fièvre et de fortes douleurs articulaires. Il est principalement transmis par les moustiques Aedes aegypti et Aedes albopictus, également vecteurs de la dengue et du virus Zika. La plupart des cas sont bénins et les décès rares. Les adultes et les nouveau-nés présentent un risque accru de maladie grave.
Le 22 juillet, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a émis une alerte concernant la propagation rapide du chikungunya, citant des épidémies majeures sur des îles de l'océan Indien comme La Réunion et Mayotte, qui s'étendent désormais à certaines régions d'Afrique, d'Asie du Sud et d'Europe.
Dans la province chinoise du Guangdong, les autorités sanitaires ont recensé plus de 4 800 cas au premier semestre 2025, soit la plus importante épidémie jamais signalée dans cette région. Singapour a signalé 17 cas depuis le début de l'année, soit plus du double par rapport à la même période en 2024, la plupart étant liés à des voyages vers des zones d'épidémie à l'étranger.
Bien qu'aucun cas local n'ait été détecté, le Vietnam entre dans la saison de pointe des moustiques Aedes, avec de fortes densités enregistrées dans de nombreuses localités. L'augmentation des voyages nationaux et internationaux pendant l'été accroît le risque d'entrée et de propagation rapide du virus.
Le ministère a ordonné une surveillance renforcée aux postes-frontières, dans les zones touristiques, au sein des communautés et dans les établissements de santé, en particulier pour les arrivées en provenance des zones d'épidémie. Les autorités locales ont reçu pour instruction de renforcer les mesures de lutte contre les moustiques, notamment l'élimination des eaux stagnantes, l'élimination des conteneurs à déchets et l'intensification des campagnes de sensibilisation du public, parallèlement aux campagnes de prévention de la dengue.
Le ministère travaille également en étroite collaboration avec l'OMS, les Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) et des experts nationaux afin d'évaluer les risques et de préparer les mesures de riposte. Les directives et formations destinées au personnel médical sont en cours de mise à jour, tandis que les médicaments, les kits de diagnostic et les fournitures d'urgence sont en cours de stockage.
Le ministère recommande aux voyageurs revenant de pays touchés de surveiller leur état de santé pendant 12 jours et de consulter immédiatement un médecin en cas d'apparition de symptômes tels qu'une forte fièvre soudaine, des douleurs articulaires ou une éruption cutanée.
Les ménages sont invités à couvrir tous les récipients d'eau, à éliminer chaque semaine les sites de reproduction des moustiques, à porter des vêtements à manches longues, à dormir sous une moustiquaire, même pendant la journée, et à participer aux campagnes de pulvérisation d'insecticide.
Les personnes se rendant dans les zones touchées par l'épidémie doivent prendre des précautions pour éviter les piqûres de moustiques et signaler tout symptôme aux autorités sanitaires.
VNA/CVN