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| L'ex-ministre de la Santé, Massoud Pezeshkian, a remporté la 14e élection présidentielle. |
Arrivé en tête du premier tour des élections du 28 juin, Masoud Pezeshkian, député réformateur chevronné iranien, a obtenu plus de 16,3 millions de voix vendredi 5 juillet contre 13,5 millions à son rival Saïd Jalili, battant ainsi nettement le candidat conservateur, selon le résultat final annoncé par le ministère de l'Intérieur vers 06h45 du matin.
Pezeshkian remplace Ebrahim Raïssi, décédé dans un crash d'hélicoptère le 19 mai dernier avec sept autres personnes, donnant lieu à l'élection présidentielle anticipée comme l'exige la Constitution iranienne.
Avant même l'annonce des résultats définitifs, les partisans du député réformateur de la ville de Tabriz, dans le Nord-Ouest du pays, sont descendus dans les rues de Téhéran et d'autres villes pour célébrer sa victoire.
"Le docteur"
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| Le candidat à la présidentielle et réformateur Massoud Pezeshkian sur la chaîne IRIBNEWS (Islamic Republic of Iran Broadcasting News) à Téhéran le 25 juin. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
Cet homme très pieux, que de nombreux Iraniens appellent le "docteur", a réussi à obtenir le soutien d'anciens présidents, le réformateur Mohammad Khatami et le modéré Hassan Rohani, ainsi que de l'ex-ministre des Affaires étrangères Javad Zarif, l'architecte de l'accord nucléaire conclu avec les grandes puissances en 2015.
Durant la campagne, Massoud Pezeshkian a cultivé une certaine humilité, tant sur son apparence, étant vêtu d'une simple veste, que dans ses discours, dénués d'envolées et de fortes promesses.
Ce père de famille, qui a élevé seul trois enfants après la mort de son épouse et d'un autre enfant dans un accident de voiture en 1993, se présente comme la "voix des sans-voix".
Il a promis d'oeuvrer pour améliorer les conditions de vie des plus défavorisés.
Médecin cardiologue de profession, Pezeshkian a été ministre de la Santé dans le gouvernement de Mohammad Khatami (2001-2005) en plus de représenter Tabriz au Parlement depuis 2008.
Ses deux précédentes candidatures à la présidentielle en 2013 et 2021 étaient infructueuses.
Né le 29 septembre 1954 à Mahabad, une ville de la province de l'Azerbaïdjan occidental, il parle azéri et kurde. Ses origines le poussent à défendre les minorités.
AA-AFP/VNA/CVN
