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Des policiers à l'extérieur de l'aéroport de Copenhague, après un survol de drones, le 22 septembre au Danemark. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Au cours des dernières journées, le Danemark a été victime d'attaques hybrides" via des survols de drones qui "pourraient se multiplier", a averti jeudi soir 25 septembre la Première ministre Mette Frederiksen dans un message vidéo sur les réseaux sociaux.
Reconnaissant que l'enquête n'a pas permis de désigner son auteur, elle a cependant souligné qu'"il existe principalement un pays qui représente une menace pour la sécurité de l'Europe".
Le président français, Emmanuel Macron, a fait savoir que "la France est prête à apporter son appui au Danemark pour évaluer la situation et contribuer à la sécurité de l'espace aérien danois" à l'issue d'un entretien avec Mme Frederiksen.
Des drones ont été repérés dans la nuit de mercredi 24 à jeudi 25 septembre au dessus des aéroports d'Aalborg (Nord), d'Esbjerg (Ouest), de Sonderborg (Sud) et de la base aérienne militaire de Skrydstrup (Sud) avant de repartir de leur propre chef, selon la police.
Lundi 22 septembre soir déjà, des drones à l'origine non identifiée ont survolé l'aéroport de Copenhague, bloquant le trafic pendant plusieurs heures.
Ces survols sont l'œuvre d'un "acteur professionnel" et constituent une "menace systématique", a dit jeudi matin 25 septembre le ministre de la Défense, Troels Lund Poulsen.
Le gouvernement danois, qui insiste sur l'absence de "menace militaire directe", a annoncé acquérir de nouveaux moyens "de détection et de neutralisation de drones".
"Le but de ce genre d'attaques hybrides est de semer la peur, de créer la division et de nous effrayer", a dit le ministre de la Justice, Peter Hummelgaard.
Décision de ne pas abattre les drones
Le pays scandinave, membre de l'OTAN, doit accueillir la semaine prochaine les chefs d'État et de gouvernement des pays de l'Union européenne pour un sommet à Copenhague.
La Première ministre danoise s'est entretenue avec le chef de l'OTAN, Mark Rutte, du renforcement de la sécurité du pays.
Police et armée ont décidé de ne pas abattre les drones, notamment pour la sécurité des civils, a indiqué le chef d'état-major des armées, Michael Hyldgaard, lors d'une conférence de presse.
Certains drones ont été suivis par hélicoptère mais n'ont pu être interceptés, a précisé le chef des renseignements (PET), Finn Borch, jeudi soir 25 septembre.
Les aéroports d'Esbjerg et de Sonderborg n'ont pas été fermés car aucun vol n'y était prévu.
Une enquête a été ouverte en collaboration avec les services de renseignement danois et l'armée dans le but de "clarifier les circonstances" de ces vols, a ajouté la police.
Rencontré par l'AFP dans les rues de Copenhague, Torsten Frøling, 48 ans et travaillant pour une agence gouvernementale, s'est montré pragmatique.
En Norvège, un drone opéré par un homme d'origine étrangère près de l'aéroport international d'Oslo mercredi 24 septembre a été saisi par la police jeudi 25 septembre.
Après le survol de l'aéroport de Copenhague, la Première ministre du Danemark, Mette Frederiksen, avait dénoncé "l'attaque la plus grave contre une infrastructure critique" dans le pays.
"Cela s'inscrit dans l'évolution que nous avons pu observer dernièrement avec d'autres attaques de drones, des violations de l'espace aérien et des cyberattaques contre des aéroports européens", avait-elle affirmé.
AFP/VNA/CVN