Désarmement nucléaire
Poutine propose de prolonger d'un an les limites du traité New Start

Le président russe Vladimir Poutine a proposé lundi 22 septembre de prolonger d'un an les limites prévues par le traité de désarmement nucléaire New Start, le dernier accord de maîtrise des armements liant Washington et Moscou, qui doit expirer en février 2026.

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Le président russe Vladimir Poutine lors d'une réunion télévisée avec des membres de son Conseil de sécurité, le 22 septembre 2025 au Kremlin.
Photo : AFP/VNA/CVN

Ce traité, signé en 2010, limite chaque partie à 1.550 ogives stratégiques offensives déployées, à 800 le nombre de lanceurs et bombardiers lourds, et prévoit un mécanisme de vérifications.

Mais ces inspections sont interrompues depuis que Moscou a suspendu sa participation au traité il y a deux ans, sur fond de conflit en Ukraine et de tension croissante avec les Occidentaux.

S'exprimant lors d'une réunion télévisée avec des membres du Conseil de sécurité russe, Vladimir Poutine a assuré lundi que Moscou souhaitait toutefois respecter la limite du nombre d'armements prévue par le traité pendant au moins une année supplémentaire.

"La Russie est prête, après le 5 février 2026, à continuer de respecter pendant un an les restrictions quantitatives centrales prévues par le traité Start", a-t-il déclaré.

"Nous pensons que cette mesure ne sera viable que si les États-Unis agissent de manière analogue et ne prennent pas de mesures qui sapent ou violent le ratio actuel de capacités de dissuasion", a poursuivi le président russe.

Selon lui, après cette période d'un an, Moscou prendra une décision, "sur la base d'une analyse de la situation", concernant le maintien ou non de ces "restrictions volontaires".

Il a par ailleurs affirmé qu'un "rejet complet" de "l'héritage" du traité New Start constituerait "une mesure erronée et de courte vue".

En revanche, Vladimir Poutine n'a pas mentionné lundi une possible reprise des inspections des arsenaux, pourtant considérées comme essentielles.

"La partie vérifications était le cœur de New Start. Plus que le nombre de têtes stratégiques déployées, ce qui est important c’est de savoir où elles sont, de pouvoir les inspecter, d’avoir une vérification et une transparence", note auprès de l'AFP Heloïse Fayet, spécialiste des questions nucléaires à l'Institut français des relations internationales (IFRI).

Les négociations en vue du renouvellement du traité étaient restées dans l'impasse pendant tout le premier mandat (2017-2021) du président américain Donald Trump, qui voulait voir la Chine incluse dans les restrictions des arsenaux.

Selon Heloïse Fayet, l'annonce faite lundi par Vladimir Poutine est "une façon pour la Russie d’avoir la bonne image" en réponse à Donald Trump qui avait évoqué en janvier son souhait d’une "dénucléarisation" négociée avec Moscou et Pékin.

Selon cette chercheuse, c'est également une réaction au projet de Donald Trump de construire un gigantesque système de défense antimissiles américain, le "Dôme d'or".

Ce projet est considéré "comme très déstabilisateur" par Moscou, indique Mme Fayet : "Ce que sous-entendent les Russes, c’est que si le projet de Golden Dome se crédibilise (...) il n’y aura plus aucune limitation dans New Start."

AFP/VNA/CVN

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