La fièvre du volley-ball féminin monte avant les SEA Games 33

La sélection féminine de volley-ball du Vietnam vise l'or aux SEA Games 33. Pour atteindre ce sommet, elle se concentre sur chaque compétition, à commencer par la Coupe internationale de volley-ball féminin VTV, où les adversaires sont redoutables.

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Le volley-ball féminin du Vietnam est prêt à créer la surprise sur les parquets aux SEA Games 33, prévus en décembre prochain en Thaïlande.
Photo : VNA/CVN

Depuis début juillet, le Palais omnisports de Vinh Phuc, à Phu Tho (Nord), vibre à nouveau au rythme du tournoi emblématique qu’est la Coupe internationale de volley-ball féminin VTV (VTV Cup). Ce tournoi constitue non seulement une opportunité pour Thanh Thúy et ses coéquipières de prendre leur revanche après leur deuxième place en 2024, mais aussi une répétition générale en vue du grand rendez-vous : les 33es Jeux d’Asie du Sud-Est (SEA Games 33) en Thaïlande.

Le test du feu

Dans le groupe A, le sélectionneur Nguyên Tuân Kiêt et son staff ont su gérer des adversaires à leur portée, comme les Philippines, l’Australie ou le club du Sichuan (Chine). Ces matchs sont idéaux pour faire tourner l’effectif, tester des options tactiques et permettre à toutes - titulaires comme remplaçantes - de s’impliquer pleinement dans la compétition.

Mais c’est bien l’équipe russe de Korabelka, tenante du titre et placée dans le groupe B, qui représente l’adversaire le plus redoutable pour les Vietnamiennes. En finale de l’édition 2024 de la VTV Cup, elle leur avait infligé un sévère 3-0. “Battre l’équipe russe est un objectif clair”, insiste Lê Tri Truong, secrétaire général de la Fédération vietnamienne de volley-ball.

La libéro Nguyên Khanh Dang.
Photo : VNA/CVN

À noter également la présence de la sélection féminine U21 du Vietnam lors de cette édition 2025, une belle opportunité de se mesurer au haut niveau. Bien qu’encore dominées par des joueuses plus expérimentées, les jeunes athlètes accumulent des leçons précieuses, que ce soit techniquement ou mentalement dans la gestion du stress lors des moments décisifs.

Les "roses d'acier"

Pour Nguyên Tuân Kiêt, l’exigence est sans appel : chaque joueuse doit être totalement concentrée, prête à tout moment, quel que soit le tournoi. “Pour apprendre vite, il faut d’abord être parfaitement préparée”, souligne-t-il.

Ces dernières années, le volley-ball féminin vietnamien connaît une ascension fulgurante, porté par une génération dorée incarnée par Trân Thi Thanh Thuy et Nguyên Thi Bich Tuyên, de véritables stars dont le charisme dépasse les frontières. La pointue philippine Brooke Van Sickle confie : “J’adore affronter Thanh Thuy et Bich Tuyên, ce sont des idoles. Jouer contre les meilleures est une source d’excitation sans égal.”

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Lors de la récente Coupe des nations féminine de l’AVC (AVC Nations Cup), jusqu’au 14 juin, Bich Tuyên restait la meilleure marqueuse de la sélection avec 91 points. Le staff cherche à limiter sa charge, mais son bras gauche reste redoutable en attaque, obligeant les blocs adverses à la surveiller de près.

De son côté, la capitaine Thanh Thuy incarne la leader parfaite : précieuse en attaque comme au bloc, elle insuffle son énergie à l’équipe. Récemment, elle n’a pas hésité à reconnaître ses points faibles, affirmant sa volonté de renforcer sa condition physique pour progresser techniquement. Son professionnalisme et sa soif de progrès sont exemplaires.

Un rêve d'or

Au-delà du talent individuel, le sélectionneur Nguyên Tuân Kiêt a surtout bâti un collectif solide, où chaque joueuse est un maillon essentiel d’une mécanique bien huilée.

La rotation permanente crée une concurrence saine, poussant chacune à se surpasser. C’est l’un des facteurs clés qui ont permis au Vietnam de décrocher un troisième titre consécutif à l’AVC Nations Cup, juste avant la VTV Cup 2025.

Mais l’objectif ultime reste la médaille d’or aux SEA Games 33. Après quatorze éditions dominées par la Thaïlande, le staff vietnamien affiche enfin l’ambition de rivaliser d’égal à égal avec la nation reine.

Le défi est immense : la Thaïlande ne dispose pas seulement de joueuses de très haut niveau, elle bénéficie aussi d’une véritable “industrie” du volley-ball, avec un championnat national dense, une formation structurée et une politique active d’exportation des talents. Les confrontations de l’AVC Nations Cup et de la VTV Cup n’atteignent pas encore le niveau d’intensité proposé par les Thaïlandaises.

Consciente de cet écart, la Fédération vietnamienne a mis en œuvre une stratégie ambitieuse : recrutement d’experts étrangers en préparation physique, stage de 25 jours au Japon après la deuxième phase du championnat national… Avant les SEA Games, l’équipe aura un dernier test grandeur nature lors du tournoi d’Asie du Sud-Est (SEA V.League), prévu en août, avec la Thaïlande comme adversaire directe, un “sparring-partner” de luxe pour forger caractère et technique

L’entraîneur Nguyên Tuân Kiêt annonce la couleur : viser la première place régionale, c’est affirmer une nouvelle mentalité et une ambition retrouvée pour l’ensemble du volley-ball vietnamien.

Phuong Nga/CVN

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