Santé
Hô Chi Minh-Ville renforce la lutte contre la dengue et le chikungunya

Au cours des dernières semaines, la situation de la dengue dans le quartier de Xuân Hòa, à Hô Chi Minh-Ville, est devenue plus complexe, le nombre de cas augmentant rapidement, notamment dans les zones résidentielles à forte densité de population.

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La séance de travail entre la délégation de l'Institut Pasteur et le Centre de santé du quartier de Xuân Hòa, à Hô Chi Minh-Ville. 

Les statistiques montrent qu'actuellement, le nombre de nouveaux cas a presque doublé par rapport à la même période de l’an dernier, certains présentant des signes de complication. Parallèlement, le risque d’apparition du chikungunya - une maladie transmise par le moustique Aedes aegypti, similaire à la dengue - a également été signalé par le secteur de la santé. Bien qu’aucun cas de chikungunya n’ait encore été enregistré sur le territoire, les conditions climatiques, environnementales et les habitudes de vie des habitants favorisent la prolifération de ce moustique vecteur.

Face à cette situation, les autorités et le personnel médical du quartier de Xuân Hòa ont rapidement mis en place des mesures de prévention. L’élimination des larves et la pulvérisation d’insecticides ont été réalisées simultanément dans les zones à haut risque. Les comités de quartier, organisations sociales et agents de santé communautaires ont inspecté, sensibilisé et mobilisé chaque foyer à éliminer les récipients contenant de l’eau, à changer l’eau des vases et à introduire des poissons larvivores. Les écoles, chantiers et zones de logements ouvriers font l’objet de contrôles réguliers pour éliminer tout foyer larvaire.

Mesures préventives

Afin d’évaluer la situation et renforcer l’efficacité de la lutte, une délégation de l’Institut Pasteur de Hô Chi Minh-Ville a récemment mené une mission d’inspection et de surveillance à Xuân Hòa. Les équipes ont identifié les zones à risque, collecté des échantillons de larves, évalué l’efficacité de la pulvérisation et le niveau d’engagement de la communauté. Les résultats montrent que, malgré de nombreuses actions proactives, certains foyers larvaires persistent, en particulier dans les maisons encombrées d’objets usagés et les logements de travailleurs migrants.

Lors de cette mission, les représentants de l’Institut Pasteur ont recommandé aux agents de santé et aux volontaires locaux d’améliorer l’identification des foyers épidémiques, de renforcer la communication auprès de la population et de collecter les échantillons de moustiques conformément aux directives de l’Institut et du secteur de la santé, afin d’analyser les risques de transmission des virus de la dengue et du chikungunya. Cela permettra de diffuser des alertes précoces en cas de détection de l’agent pathogène.

Piscine dans une maison abandonnée du quartier de Xuân Hòa.

À l’issue de cette inspection, le Service de la santé de Hô Chi Minh-Ville a souligné la nécessité d’étendre ce modèle de surveillance active à d’autres quartiers et communes pour détecter et traiter rapidement les foyers potentiels. Les autorités sanitaires recommandent d’organiser l’élimination hebdomadaire des larves avec la participation de 100% des ménages, en association avec la pulvérisation d’insecticides à grande échelle dans les zones où des cas sont signalés. La lutte contre la dengue et le chikungunya ne peut réussir sans une coopération étroite entre autorités, secteur de la santé et population.

Concernant le chikungunya, bien qu’aucun cas n’ait été détecté à Hô Chi Minh-Ville, des épidémies se sont déclarées dans plusieurs pays de la région, menaçant de s’introduire au Vietnam via le tourisme et les échanges commerciaux. Les deux maladies présentent des symptômes similaires : forte fièvre, maux de tête, douleurs articulaires, éruptions cutanées… Les habitants doivent donc rester vigilants et consulter un centre de santé dès l’apparition de symptômes suspects, sans recourir à l’automédication. Outre les mesures contre les moustiques et leurs larves, il est recommandé d’utiliser des moustiquaires, de porter des vêtements couvrants et d’appliquer des répulsifs cutanés.

Un autre endroit de la même maison a été découvert avec des larves de moustiques par l’équipe d’inspection.

Le Service de la santé de Hô Chi Minh-Ville a également demandé aux hôpitaux et centres médicaux de préparer suffisamment de médicaments, solutions de perfusion, équipements et personnel pour accueillir et traiter les patients atteints de dengue. Des sessions de formation sur le triage et la prise en charge des cas graves, notamment ceux présentant des complications, doivent être organisées pour le personnel médical. Par ailleurs, la surveillance épidémiologique doit être renforcée, avec des prélèvements et analyses pour identifier précisément les souches virales et suivre leur circulation.

Enfin, la communication et la sensibilisation de la communauté constituent un volet essentiel. Le secteur de la santé collabore avec la presse, les radios et les réseaux sociaux pour diffuser régulièrement des informations, des conseils de prévention et des alertes rapides. Les écoles, établissements de production et entreprises sont également tenus de maintenir la propreté de l’environnement et de prévenir les piqûres de moustiques chez les élèves et les travailleurs.

Texte et photos : Quang Châu/CVN

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