>> Tiên Giang : des signes positifs pour les exportations de produits agricoles
>> Les exportations agricoles, sylvicoles et aquatiques en hausse de 8,3% en deux mois
>> Renforcer la gestion de la qualité des produits agricoles, de la ferme à la table
Début le début de 2025, l’Union européenne (UE) met en œuvre de nouvelles réglementations sur l’agriculture biologique, mettant l’accent sur la promotion des produits bio et la protection des indications géographiques associées.
Ainsi, tous les pays, dont le Vietnam, doivent adapter et réglementer leurs activités commerciales afin de garantir l’accès de leurs marchandises au marché européen. Cette évolution s’inscrit également dans une dynamique plus large de promotion de l’agriculture biologique et de la transformation agroécologique au Vietnam.
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Les exportations de produits agricoles, sylvicoles et aquatiques se sont élevées à 4,4 milliards de dollars en février dernier, en hausse de 37,2% sur un an. |
Photo . VNA/CVN |
Assurer la salubrité des produits
Parmi les produits vietnamiens exportés vers l’UE figurent notamment poivre, épices, cannelle, noix de cajou, poudre de cacao, riz et huile de coco. Toutefois, le continent européen durcit les règles encadrant l’importation de ces produits, notamment en matière de reconnaissance des organismes certificateurs et de délivrance des certifications biologiques, dans le cadre d’une stratégie visant à réglementer plus strictement les produits bio importés.
L’UE applique des normes de sécurité et de qualité alimentaires particulièrement exigeantes. Les produits doivent satisfaire aux réglementations SPS (sécurité sanitaire, quarantaine alimentaire, additifs, etc.), avec des seuils de résidus de conservateurs alimentaires extrêmement bas.
“La plupart des produits agroalimentaires du Vietnam respectent les exigences de sécurité alimentaire et de quarantaine végétale. Toutefois, dans certaines industries émergentes ou zones de production, plusieurs entreprises n’ont pas encore standardisé leurs processus de fabrication ni appliqué rigoureusement les réglementations du marché, ce qui peut entraîner des infractions“, a déclaré Ngô Xuân Nam, directeur adjoint du Bureau de SPS Vietnam.
Pour que les produits agricoles vietnamiens répondent aux normes exigées par l’UE et d’autres marchés d’importation, ils doivent être contrôlés dès leur culture. De plus, les entreprises doivent s’adapter aux nouvelles réglementations européennes, a souligné Lê Thanh Hoa, directeur du Bureau de SPS Vietnam.
“À l’avenir, nous devrons surveiller de près la qualité des produits agricoles à l’exportation. Jusqu’à présent, nous nous concentrons principalement sur le contrôle final de la qualité. Cependant, afin de garantir la conformité des produits et d’éviter tout risque lié aux engrais, pesticides ou méthodes de culture, nous devons également surveiller l’ensemble du processus de production, afin d’assurer la salubrité de nos produits agricoles“, a-t-il indiqué.
Tout comme les autorités compétentes, les entreprises doivent se tenir informées des réglementations européennes afin d’améliorer la qualité de leurs produits.
Face aux exigences rigoureuses en matière de contrôle de la sécurité et des bonnes pratiques agricoles imposées par les marchés importateurs, il est recommandé à la filière agricole d’intensifier la gestion de la qualité des produits agricoles, en particulier des fruits destinés à l’exportation, sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement. Cela inclut la sélection des souches, l’utilisation des engrais et des pesticides, ainsi que les processus de récolte et de transformation.
L’UE applique actuellement des réglementations plus strictes en matière d’hygiène alimentaire et de durabilité pour les produits agricoles frais, avec un accent particulier mis sur l’utilisation de produits chimiques. Par ailleurs, les produits agricoles frais destinés au marché européen doivent obligatoirement être accompagnés d’un certificat phytosanitaire. Les pays européens consacrent chaque année plus de 300 milliards de dollars à l’importation de produits agricoles, forestiers et aquatiques. L’année dernière, les exportations vietnamiennes de fruits et légumes vers ce marché ont généré 7,15 milliards de dollars, permettant au Vietnam de conserver sa position de 24e fournisseur de légumes, tubercules, fruits et produits transformés pour l’UE.
Respecter les critères environnementaux
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L’an dernier, le secteur agricole a enregistré près de 63 milliards de dollars d’exportations. |
Photo : VNA/CVN |
D’après le ministère de l’Industrie et du Commerce, les produits agricoles, forestiers et aquatiques exportés vers l’UE présentent encore un fort potentiel. Il est essentiel que les entreprises vietnamiennes poursuivent leurs efforts d’innovation en matière de production, garantissent le respect des critères environnementaux et sociaux stricts, développent des chaînes d’approvisionnement durables et améliorent la traçabilité des produits afin de maintenir leur position sur ce marché exigeant.
Les exportations vietnamiennes de produits agricoles, sylvicoles et aquatiques se sont élevées à 4,4 milliards de dollars en février dernier, enregistrant une hausse de 37,2% sur un an, selon le ministère de l’Agriculture et de l’Environnement. Sur les deux premiers mois de l’année, la somme atteinte est de 9,38 milliards de dollars, soit une progression de 8,3% par rapport à la même période en 2024. L’Asie demeure le principal débouché d’exportation (42,2% des parts de marché), suivie par l’Amérique (24,2%) et l’Europe (15,5%). Par pays, les ventes vers les États-Unis et le Japon ont respectivement augmenté de 18,9% et 19,1%, tandis que celles vers la Chine ont reculé de 4,3%.
L’an dernier, le secteur agricole a enregistré près de 63 milliards de dollars d’exportations. L’objectif pour 2025 est d’atteindre 70 milliards de dollars, un défi qui ne pourra être relevé qu’en mettant l’accent sur la qualité des produits.
Thê Linh/CVN