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| Le groupe Sar Afshan se produit à l’École supérieure du commerce et du tourisme de Hanoi. |
| Photo : Ambassade d’Iran au Vietnam/CVN |
Ce spectacle a emmené le public dans un voyage culturel à travers les siècles, des déserts de Perse aux deltas du Vietnam. Les représentations ont eu lieu dans deux établissements d’enseignement supérieur de Hanoï et lors du premier Festival des cultures du monde à la citadelle impériale de Thang Long.
"Ce n’est pas qu’un simple concert ; c’est la célébration de la rencontre harmonieuse de deux civilisations anciennes d’Asie orientale et occidentale. La musique est un lien puissant qui unit deux cultures. Elle parle un langage universel qui transcende les frontières, qu’elles soient géographiques, politiques ou même celles du monde", a déclaré Ali Mohammadi, chargé d’affaires de l’ambassade d’Iran au Vietnam.
Le diplomate a indiqué a déclaré que lorsque la musique traditionnelle iranienne est interprétée au Vietnam, elle ouvre une fenêtre sur les émotions et les valeurs du peuple iranien.
"Elle permet au public vietnamien de ressentir l’âme du peuple iranien, et pas seulement de l’écouter", a-t-affirmé, ajoutant qu’"en partageant nos traditions musicales, nous créons des moments de connexion et d’empathie. Ces représentations suscitent la curiosité, le respect et le dialogue. Elles nous rappellent que si nos instruments et nos mélodies diffèrent, les émotions qu’ils évoquent - l’amour, la joie et l’espoir - sont les mêmes, profondément partagées".
Un dialogue silencieux
La musique traditionnelle iranienne, le Radif, compte parmi les systèmes musicaux les plus anciens et les plus raffinés au monde. Reposant sur une structure complexe de modes mélodiques appelés Dastgah et Maqam, elle exprime la profondeur philosophique et la richesse émotionnelle de la culture persane.
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| Roozbeh Akbarian, joueur de oud (à gauche), et Reza Hosseinzadeh, joueur de tombak. |
| Photo : Ambassade d'Iran au Vietnam/CVN |
"Notre musique est nourrie d’émotion, tissée de moments d’improvisation, et relie les gens à la nature et au divin par un lien invisible. Chaque note de la musique iranienne est un dialogue silencieux entre l’âme de l’artiste et le cœur de l’auditeur", a fait savoir violoniste et représentant du groupe Sar Afshan, Iman Rostamian.
Selon Iman Rostamian, dans le système des Dastgah, modes musicaux qui constituent le fondement de la musique classique persane, chaque Dastgah représente une émotion différente. Le mode Shur évoque la nostalgie, tandis que le Homayoun possède une tonalité méditative et que le Mahour est lumineux et majestueux. Ensemble, ils reflètent les quatre saisons de la vie humaine, chacune racontant sa propre histoire d’amour, de chagrin et d’espoir.
Ali Mohammadi a déclaré que la musique iranienne a toujours entretenu des liens avec la musique vietnamienne, notamment à travers la culture Cham et les échanges avec la Chine et l’Inde. "Ces deux tradition", a-t-il affirmé, "puisent leurs racines dans le patrimoine local, valorisent l’improvisation et entretiennent une relation étroite avec la poésie et la littérature".
Reprenant cette idée, Iman Rostamian a expliqué la signification du titre symbolique du concert : "Ce titre symbolise deux cultures anciennes et vivantes. Le simorgh, dans la culture iranienne, représente la sagesse, le savoir, les bénédictions divines et le Tout-Puissant".
"Le dragon, dans la culture vietnamienne, symbolise l’âme, la force, la prospérité et la vitalité. Nous voulons exprimer que, malgré la distance géographique, les esprits de nos deux cultures sont en harmonie. Et la musique est le langage commun où ces deux âmes se rencontrent", a-t-il souligné.
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| Fatemeh Sharifi, joueuse de daf du groupe, se produisant lors du premier Festival des cultures du monde à Hanoï. |
| Photo : Ambassade d'Iran au Vietnam/CVN |
Pour les artistes de Sar Afshan, se produire au Vietnam a suscité chez eux une profonde émotion et un fort sentiment de fraternité, a déclaré Iman Rostamian.
Un pont reliant des âmes sœurs
"Nous ressentons une proximité extraordinaire avec le peuple et la culture vietnamiens, sans doute parce que nos deux nations partagent une conscience historique profonde et une essence spirituelle orientale commune. Ce spectacle est un pont magique où, grâce à la musique, un langage universel, nous pouvons partager nos émotions les plus sincères et la beauté simple de la culture iranienne avec nos amis vietnamiens", a-t-il partagé.
Fatemeh Abdollahi, joueuse de qanun au sein du groupe, a déclaré : "Pour moi, la musique est à la fois une fierté et une mission, un devoir sacré de préserver et de partager notre patrimoine culturel, et un pont reliant des âmes sœurs par-delà toutes nos différences".
L’ensemble Sar Afshan, composé de cinq membres, comprend Reza Hosseinzadeh, chef d’orchestre et joueur de tombak ; Iman Rostamian, chanteuse et joueuse de violon et de kamancheh ; Roozbeh Akbarian, joueur de tar et d’oud ; Fatemeh Abdollahi, artiste de qanun ; et Fatemeh Sharifi, joueuse de daf.
Entre leurs mains expertes, ces instruments ont transporté les sonorités profondes et envoûtantes de la Perse jusqu’au public vietnamien. Le rythme vibrant du daf et les sonorités délicates du qanun, évoquant la cithare vietnamienne à 36 cordes, ont particulièrement fasciné l’auditoire.
Selon Iman Rostamian, lors de ce concert au Vietnam, ils ont présenté plusieurs instruments traditionnels iraniens, tels que le qanun, le oud, le daf et le tombak. Leur harmonie contribue à créer le caractère unique de la musique traditionnelle iranienne.
À travers la musique, l’Iran et le Vietnam ont redécouvert leur parenté spirituelle par-delà le temps et l’espace.
VOV/VNA/CVN





