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| L'ambassadeur de Suisse au Vietnam, Thomas Gass, s'exprime lors de la 2e session plénière de la cérémonie d'ouverture à la signature de la Convention de Hanoï, le 26 octobre. |
| Photo : Hông Anh/CVN |
L'appel suisse : intégrer les droits fondamentaux
Thomas Gass, ambassadeur suisse au Vietnam, a félicité le Vietnam pour son leadership et "l’organisation impeccable" de cet événement prestigieux, soulignant l'importance "cruciale" du multilatéralisme dans la lutte contre la cybercriminalité. Rappelant que les victimes des menaces sur la toile sont souvent des personnes vulnérables, il a insisté sur le rôle de la Convention pour protéger ces individus, conformément au cadre des droits humains de l'ONU.
La Suisse considère la Convention comme "un pas important vers le renforcement de la coopération internationale", tout en insistant sur son aspect équilibré. L'ambassadeur Gass a mis en lumière les "garde-fous importants" que cette Convention contient pour prévenir tout abus et garantir une coopération menée dans le respect de l'État de droit.
Un autre point central pour la Suisse est "la nature multipartite des travaux menés". La participation active de la société civile, du secteur privé, de la communauté technique et du milieu universitaire reste, selon lui, essentielle pour assurer une mise en œuvre efficace et transparente de la Convention. La Suisse a réaffirmé son "engagement en faveur du consensus", tout en précisant qu'elle se prononcerait sur la signature de la Convention "en temps utile".
Les États-Unis : tolérance zéro contre l'exploitation en ligne
Marc E. Knapper, ambassadeur américain au Vietnam, a félicité le Vietnam en tant que pays hôte de cet évènement majeur, tout en orientant son discours vers la nécessité d'une action concrète et rapide pour démanteler les réseaux criminels en ligne.
L'ambassadeur Knapper a mis en exergue la gravité des enjeux, citant des chiffres alarmants : rien qu'en 2024, le FBI a reçu plus de 55.000 signalements d'extorsion sexuelle (sextorsion), avec des pertes financières dépassant 33,5 millions de dollars américains.
Soulignant un succès récent, il a mentionné un partenariat avec le Vietnam, où des officiers du ministère de la Police ont témoigné lors d'un procès fédéral aux États-Unis en août, conduisant à la condamnation d'un citoyen américain pour production de matériel d'abus sexuel. Le diplomate a appelé les gouvernements homologues à "intensifier les enquêtes et à exercer une volonté politique soutenue" pour perturber les opérations d'escroquerie et récupérer les produits du cybercrime.
Reconnaissant sa position unique en tant qu'hôte majeur des fournisseurs de services Internet (FSI), Washington continue d'examiner la Convention de l'ONU, notant qu'elle est destinée à renforcer les mécanismes d'entraide judiciaire pour obtenir des preuves à l'étranger, notamment dans la lutte contre l'exploitation sexuelle des enfants et la diffusion d’images intimes non consensuelles.
Vân Anh - Nguyên Tùng - Hông Anh/CVN



