Convention de Hanoï : pour l'équité numérique en matière de cybersécurité

Les délégués de la République démocratique du Congo (RDC) et du Burkina Faso ont salué la nouvelle Convention de Hanoï contre la cybercriminalité comme un cadre inclusif. Ils ont toutefois lancé un appel pressant à l’ONU pour un mécanisme d’assistance technique et financière dédié au continent africain.

>> Hanoï ouvre la voie à un ordre juridique mondial dans le cyberespace

>> Renforcer un cadre juridique mondial contre la cybercriminalité

>> Promouvoir les droits de l’homme et protéger les groupes vulnérables

Augustin Kibassa Maliba, ministre des Postes, Télécommunication, et Nouvelles technologies de l’information et de la communication de la République démocratique du Congo, prend la parole à l'événement. 
Photo : Phuong Hoa/VNA/CVN

La RDC : souveraineté et partenariat global

Prenant la parole, Augustin Kibassa Maliba, ministre des Postes, Télécommunication et Nouvelles technologies de l’information et de la communication de la RDC, s’est félicité de l’approche adoptée par la Convention de Hanoï. Il a explicitement salué la reconnaissance du respect de la souveraineté des États et la protection des droits de l’homme, un principe jugé essentiel pour garantir un équilibre entre "sécurité et liberté fondamentale". Pour la RDC, cette approche respectueuse de la diversité juridique et technologique rend l’instrument "inclusif et capable de protéger chaque pays contre les nouvelles formes de criminalité transnationales".

Le chef de la délégation congolaise a insisté sur les avantages concrets de ce texte. Ceux-ci incluent notamment la facilitation de la coopération juridique et policière internationale, le renforcement des capacités techniques et institutionnelles des pays en développement, et la création d’un cadre normatif partagé favorisant la confiance et la sécurité.

Consciente que la cybercriminalité ne connaît pas de frontières, la RDC a appelé à la mise en place d’un mécanisme international de coopération technique et financière sous l’égide de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), destiné à appuyer les pays qui en ont besoin, "en particulier le continent africain". Enfin, le pays a plaidé pour un partenariat global fondé sur la confiance numérique, la solidarité et le transfert de compétences, réaffirmant son attachement à un cyberespace pacifique, sûr et inclusif.

Le Burkina Faso : appel à une ratification rapide

De son côté, Maïmounata Ouattara, représentante permanente du Burkina Faso à l’ONU à Vienne, a rendu hommage à l’engagement des personnes ayant présidé à l’élaboration de la Convention, citant notamment Son Excellence Madame Faouzia Boumeza-Levage de l’Algérie. Le Burkina Faso a exprimé sa fierté devant l’aboutissement de ce texte majeur. Sa délégation a souligné que le champ d’application de la Convention offre aux États un "cadre juridique large" pour la lutte contre la criminalité globalisée par la technologie et pour la coopération internationale.

Maïmounata Ouattara, représentante permanente du Burkina Faso à l’ONU à Vienne, salue les efforts et l’engagement des personnes ayant présidé à l’élaboration de la Convention. 
Photo : Vân Anh/CVN

Plaidant pour l’accélération du processus, le pays a fondé l’espoir que les parties prenantes "iront rapidement à la ratification" de cet important confinement. Tout comme la RDC, la délégation burkinabè a invité l’ONUDC à veiller au suivi de la mise en œuvre de la Convention et à accorder l’assistance technique nécessaire aux États membres. Mme Ouattara a conclu en encourageant le comité ad hoc en charge de la rédaction des règles et procédures de la Conférence des États parties à faire preuve d’inclusion, afin que tous les États membres puissent se sentir "entièrement en phase avec le corpus juridique et institutionnel" qui est en train de se mettre en place.

Vân Anh/CVN

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