Développement durable : l'exemple des H'mông de Ðam Rông

Grâce à des politiques publiques axées sur les droits humains, les H'mông des communes de Ðam Rông (province de Lâm Ðông) ont mis fin au nomadisme, stabilisé leur mode de vie, dynamisé l'économie locale et renforcé les fondations d'une communauté solidaire et durable.

>> Đam Rông - Les droits humains dans les petites choses de la vie

>> Le Courrier du Vietnam N°30 : Lâm Đồng - Culture et innovation au service des droits humains

Le soutien des autorités locales et les politiques adaptées ont permis aux H'mông des communes de Ðam Rông de stabiliser leur vie et de stimuler leur développement économique.

Autrefois terres arides et escarpées, les communes de Ðam Rông sont désormais un havre paisible pour de nombreuses familles H’mông venues librement des provinces montagneuses du Nord telles que Tuyên Quang et Yên Bái. À leur arrivée, ces foyers faisaient face à de multiples défis  : manque de terres cultivables, absence de logement ou de papiers d’identité, et une vie précaire liée à l’errance.

Grâce à l’appui des autorités locales et à des politiques adaptées, ces communautés ont peu à peu trouvé stabilité, dynamisme et reconnaissance, consolidant leurs  droits fondamentaux dans une démarche concrète et durable.

Des droits humains à l'action locale

Les communes de Ðam Rông 1 à 4 accueillent aujourd’hui plus de 2.000 H’mông migrants. Autrefois confrontés à d’importantes difficultés - infrastructures absentes ou insuffisantes, conditions de vie précaires -, les habitants bénéficient désormais d’un cadre plus stable et favorable, grâce à l’engagement résolu des autorités, qu’elles soient centrales ou locales.

Liêng Hót Ha Hai, secrétaire du Comité du Parti de la commune de Ðam Rông 3, partage : “Nous avons organisé des lieux d’habitation, attribué des terres agricoles, construit des infrastructures, installé des lignes électriques, bâti des écoles et des centres de santé complets. La vie économique des habitants s’est considérablement améliorée, leurs revenus sont désormais stables”.

L’une des singularités de la politique locale repose sur une approche individualisée, attentive à chaque foyer. Le soutien aux familles défavorisées, l’accès à l’assurance maladie, la délivrance de papiers d’identité et la simplification des démarches administratives contribuent à l’inclusion sociale. En particulier, les personnes installées sur des terres forestières et longtemps invisibles administrativement ont été identifiées et régularisées, leur permettant de bénéficier des prestations sociales et de participer activement au développement de la région.

Femmes H'mông en habits traditionnels.

Par ailleurs, la vie communautaire est enrichie par des activités culturelles, éducatives et sportives. Ces initiatives nourrissent la dimension spirituelle des habitants et favorisent la transmission de leur identité. Elles incarnent une approche des droits humains qui ne se limite pas au matériel, mais s’étend à l’épanouissement culturel et au lien social.

Le village des "Trois interdits"

Dans la commune de Rô Men, aujourd’hui intégrée à Ðam Rông 2, un modèle original a émergé : le village des “Trois interdits” - sans alcool, sans tabac, ni fléaux sociaux. Ce mode de vie incarne une approche concrète des droits humains, favorise la santé collective et valorise les traditions.

Le chef du village, Giàng Seo Mào, se souvient : “À l’époque, notre communauté était pauvre, vivait en nomades itinérants, sans carte d’identité ni terres agricoles”. Depuis la création du camp de réinstallation en 2003, la vie des H’mông s’est profondément améliorée. De nombreuses familles vivent désormais de la culture du café et du durian, avec des revenus stables. En adoptant volontairement les règles des “Trois interdits”, les habitants ont instauré un mode de vie sain, ordonné et durable. “Le village n’a jamais connu de vols, de crimes ou de conflits. Les habitants respectent très bien la loi”, ajoute-t-il.

Ce succès ne se limite pas à l’économie : il traduit également la réussite d’une gestion communautaire efficace, la préservation d’un environnement social civilisé et l’amélioration des droits humains à travers des comportements fondamentaux.

Depuis 2020, la police locale collabore étroitement avec les habitants pour le recensement, la délivrance des documents d’identité aux migrants libres et l’accompagnement juridique. Ces actions permettent la pleine reconnaissance des droits civiques et lèvent les freins juridiques qui pourraient entraver leur exercice.

L’expérience des H’mông à Ðam Rông illustre avec éclat la réussite d’un modèle où les droits humains s’allient au développement économique et socioculturel. Des politiques sociales concrètes aux initiatives communautaires telles que les “Trois interdits”, la région construit un environnement stable, durable et équitable pour ses habitants.

Cette dynamique témoigne de la responsabilité active et de la forte détermination du Parti et de l’État, qui ne se contentent pas d’affirmer les droits humains, mais les incarnent à travers des actions concrètes, porteuses de transformation pour les minorités ethniques.

Protéger les droits humains, c’est préserver la dignité, encourager l’autonomie et garantir un déve-loppement inclusif. Ðam Rông, par ses réussites exemplaires, adresse un message fort : bâtir une vie meilleure pour toutes les communautés, dans un esprit d’unité et de respect mutuel.

Mai Quynh/CVN


Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top