>> Vers une gestion efficiente des ressources nationales
>> La lutte contre le gaspillage, un combat de longue haleine
Le chef du PCV avait indiqué à ce moment-là que “le gaspillage restait un problème structurel persistant dans plusieurs secteurs”, qu’il engendrait des pertes financières et matérielles, alourdissait les coûts de production et accentuait les inégalités sociales.
Pour le haut dirigeant, il est clair que “la prévention et la lutte contre le gaspillage doivent être mises en œuvre de manière drastique et synchronisée”. Il s’appuyait ainsi sur la pensée du Président Hô Chi Minh qui avait déjà indiqué à son époque que “la corruption, le gaspillage et la bureaucratie étaient un ennemi intérieur”.
Pour Tô Lâm, il s’agissait donc de mettre en lumière “quatre leviers d’action pour optimiser les ressources financières” du pays.
La première mesure consiste à faire comprendre que “la lutte contre le gaspillage est un combat difficile et compliqué”. Elle est à mettre sur le même plan que la lutte contre la corruption et les pratiques toxiques.
Ensuite, il est nécessaire pour le Vietnam “de perfectionner son cadre institutionnel en matière de lutte contre le gaspillage” en mettant en place “des sanctions sévères contre les responsables d’abus et de mauvaise gestion”.
La troisième mesure vise à “se concentrer pleinement sur l’élimination systématique des causes du gaspillage des biens publics”. Il faut soigner et encadrer solidement les mégaprojets nationaux, notamment les autoroutes et les projets énergétiques à fort impact.
À ce sujet, la Une mettait à l’honneur ce type de réalisations : le nouveau Palais des enfants de Hanoï construit sur une superficie de près de 40.000 m², dans l’arrondissement de Nam Tu Liêm à Hanoï ; la mise en chantier de l’autoroute Tuyên Quang - Hà Giang au Nord du pays ; la construction du terminal passagers de l’aéroport international de Long Thành, dans la province de Dông Nai au Sud ; ou encore la multiplication des gratte-ciel à Hô Chi Minh-Ville.
Enfin, “la quatrième mesure consiste à ancrer une culture de prévention et de lutte contre le gaspillage dans les comportements quotidiens, à en faire un réflexe naturel” pour tous. Les citoyens peuvent ainsi “adopter des pratiques économes” et valoriser les efforts collectifs.
Il est crucial de mettre en place une stratégie cohérente pour promouvoir une culture de l’épargne et sensibiliser à son importance, encourager une gestion rigoureuse du temps et une responsabilité sociale élevée.
Les dirigeants de Hanoï s’emploient à mettre en place ces concepts avec des résultats probants en 2023 dont une réduction de “10% des dépenses courantes”. La capitale a aussi activement réduit ses dépenses non essentielles. Ce sont les petits ruisseaux qui forment les grandes rivières, n’est-ce pas ?
Hervé Fayet/CVN