Une vendeuse de riz gluant de 74 ans aime apprendre l’anglais et utilise un iPad

Elle s’appelle Tô Diêu Lan, et cette année, elle a 74 ans. Cette respectable dame vit au 52, rue Hàng Giây, à Hanoi. Plusieurs personnes la connaissent sous le nom de son commerce, «Xôi Lan», c’est-à-dire riz gluant à la vapeur de Mme Lan. En 26 ans d’activité dans la rue, elle n’en a pas moins perdu son appétit intellectuel : elle aime en particulier apprendre l’anglais et utiliser son iPad.

La vendeuse de riz gluant Tô Diêu Lan

Sa vie a pourtant été assez difficile auparavant. Sa famille vivant dans une pièce unique de 12 m2 dans la rue Hàng Giây, elle a dû très tôt travailler pour gagner sa vie. Son parcours professionnel l’a conduite finalement à la vente de riz gluant cuit à la vapeur dans la rue Hàng Da, qu’elle exerce depuis 26 ans désormais. Celui-ci a pu subvenir aux besoins des quatre générations vivant sous le même toit...

Aujourd’hui, son existence est plus aisée car ses enfants sont grands, de sorte qu’elle se contente de vendre tous les jours du 17 heures à 23 heures seulement, grâce à sa notoriété aussi, faut-il préciser. Que fait-elle le reste de la journée, une fois son riz préparé pour le soir ? Elle apprend l’anglais, cultive ses lettres et va nager à la piscine !

À 74 ans, elle a commencé à apprendre l'anglais et utilise un iPad.

Cela fait longtemps qu’elle voulait apprendre cette langue, mais elle n’avait pas de temps alors. Maintenant, elle suit assidûment les programmes d’anglais de la radio nationale La Voix du Vietnam et de la Télévision nationale, auxquels elle adjoint divers livres et journaux. Il y a deux ans, son fils lui a offert un iPad pour apprendre plus aisément. Les premiers temps, ne sachant pas s’en servir, l’un de ses petits-enfants l’a aidé, jusqu’à ce qu’elle devienne indépendante.

Si on lui demande pourquoi elle est passionnée par l’anglais alors que ma majorité des personnes de son âge n’apprennent plus, elle rit en répondant que rien n’est impossible. Elle raconte alors une anecdote, le jour où, enregistrant une leçon au Centre d’enseignement d’anglais, on lui demanda si c’était pour un de ses petits-enfants. Répondant que non, que c’était bien pour elle, certains se sont étonnés, d’autres la taquinant même, considérant qu’il s’agissait là d’un «caprice de vieux». «Anyway» pourrait-elle ajouter... Quoi qu’il en soit, «pour moi, c’est très simple, apprendre l’anglais me détend, de comprendre et de pouvoir discuter en anglais avec mes petits-enfants. Quelquefois, c’est la grand-mère qui enseigne le petit-enfant, d’autres, c’est le petit qui enseigne la grand-mère. C’est ma plus grande joie» explique Mme Lan.

En outre, l’apprentissage de cette langue a d’autres avantages en dehors d’acquérir de nouvelles connaissances, c’est d’éviter de fâcheuses situations. Ainsi, elle trouve que plusieurs indications en anglais de lieux publics tel l’aéroport sont trompeuses pour quelqu’un ne connaissant pas l’anglais, comme par exemple les portes d’entrée ou de sortie.

D’après elle, dans cette société moderne d’aujourd’hui, il faut posséder de nombreuses connaissances si l’on ne veut pas rester en arrière. Elle désire aussi être un exemple à suivre pour ses enfants.

Thuy Hà/CVN

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