Trinh Van Quyêt, ex-président de FLC, jugé par contumace pour cause de maladie

Le Tribunal populaire supérieur de Hanoï a repris mardi 17 juin l’audience en appel dans l’affaire de manipulation de marché et de fraude au sein du groupe FLC et de ses entités apparentées. Trinh Van Quyêt, ancien président de FLC, l’un des appelants, a été jugé par contumace pour cause de grave maladie.

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L’ancien président de FLC, Trinh Van Quyêt, lors de son procès de première instance. 
Photo : Pham Kiên/VNA/CVN

Lors du procès, le tribunal a annoncé que Trinh Van Quyêt avait déposé une demande écrite pour être jugé par contumace, invoquant de graves problèmes de santé. Selon un communiqué officiel de l’hôpital 19-8, l’accusé souffre de multiples maladies, de fatigue et d’essoufflement, et les médecins mettent en garde contre un "risque très élevé de décès".

Son avocat a confirmé son mauvais état de santé, mais a souligné que sa famille avait intégralement indemnisé le préjudice financier causé, préservant ainsi les intérêts des investisseurs concernés. Sur cette base, l’avocat a demandé au tribunal de poursuivre le procès. Un représentant du parquet populaire a également soutenu la poursuite de la procédure en son absence.

Le tribunal a déclaré que l’absence de certaines personnes n’affecterait pas l’audience, leurs témoignages ayant déjà été recueillis lors des précédentes enquêtes et des procès en première instance, et une représentation juridique étant assurée. Le procès en appel se poursuivrait donc comme prévu.

L’audience devrait durer jusqu’au 21 juin, et 50 accusés sont jugés. Parmi eux figurent d’anciens employés de FLC et d’anciens responsables de la Commission nationale des valeurs mobilières et du Service des transactions boursières de Hô Chi Minh-Ville. La plupart réclament des réductions de peine, des peines de prison avec sursis ou une responsabilité civile moindre. Par ailleurs, certains investisseurs ont interjeté appel pour obtenir réparation de la part des accusés.

L’audience en appel avait déjà été reportée à deux reprises, en décembre 2024 et mars 2025, chaque fois en raison de l’état de santé de Trinh Van Quyêt. Suite à cet ajournement en mars, sa famille a versé 100 milliards de dôngs supplémentaires (3,83 millions de dollars).

Avant l’audience du 17 juin, la famille et ses deux sœurs, Trinh Thi Minh Huê et Trinh Thi Thuy Nga, ont versé près de 2.500 milliards de dôngs au total pour compenser intégralement les dommages.

Selon le jugement de première instance, le montant total à rembourser par Trinh Van Quyêt et ses sœurs s’élevait à 2.467 milliards de dôngs. Début août 2024, le Tribunal populaire de Hanoï a rendu le verdict de première instance contre Trinh Van Quyêt et 49 autres accusés.

Trinh Van Quyêt a été condamné à une peine totale de 21 ans de prison pour "appropriation frauduleuse de biens" et "manipulation boursière". Également reconnu coupable des mêmes chefs d’accusation, Trinh Thi Minh Huê a été condamné à 14 ans de prison, tandis que Trinh Thi Thuy Nga a écopé de 8 ans de prison.

Selon le verdict, entre mai 2017 et janvier 2022, Trinh Van Quyêt a ordonné à ses proches et à ses subordonnés d’utiliser les noms d’employés, de membres de sa famille et de connaissances pour créer des sociétés et ouvrir des titres et des comptes bancaires. Ils ont ensuite mené une série d’activités de manipulation boursière. Une fois le cours des actions en hausse, Trinh Van Quyêt a ordonné la vente des actions, gagnant illégalement plus de 723 milliards de dôngs.

De plus, de 2014 à septembre 2016, Trinh Van Quyêt a demandé à des cadres et employés de Faros Construction (code boursier ROS), ainsi qu’à diverses filiales du groupe FLC et à ses propres proches, de se faire passer pour des actionnaires apportant des capitaux.

Il a ainsi fabriqué et falsifié des documents d’apport de capital, faisant ainsi passer le capital social de Faros de 1,5 milliard de dôngs à 4.300 milliards de dôngs. Il a ensuite coté et vendu les actions, s’appropriant illégalement 3,621 billions de dôngs auprès des investisseurs.

VNA/CVN

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