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Cette proposition, qui sera inscrite dans le budget 2017 que l'exécutif américain va présenter la semaine prochaine, vise d'abord à susciter le débat. Elle n'a en effet aucune chance d'être adoptée par le Congrès, dont les deux chambres sont contrôlées par les républicains. Ces derniers sont farouchement opposés à toute législation liée à la lutte contre le changement climatique.
Le président américain Barack Obama, le 4 février à Washington. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La "redevance" sur le baril présentée le 4 février serait mise en place sur cinq ans et serait à la charge des groupes pétroliers.
Elle permettrait "d'encourager l'innovation dans les technologies vertes et de transformer le système de transport pour les décennies à venir", indique la Maison Blanche qui rappelle que le secteur des transports représente 30% des émissions de gaz à effet de serre des États-Unis.
Elle offrirait en outre "une incitation claire pour l'innovation dans le secteur privé afin de réduire notre dépendance au pétrole", ajoute-t-elle dans un communiqué.
M. Obama, qui demande depuis des années au Congrès d'allouer des budgets plus importants aux infrastructures, en particulier les transports publics, a fait de la lutte contre le changement climatique l'une des priorités de ses deux mandats. Il dénonce inlassablement les positions de ses adversaires républicains "qui ignorent la science" et refusent obstinément d'avancer sur ce thème. Nombre d'entre eux contestent l'existence même du réchauffement ou la responsabilité humaine dans ce dernier.
Le président de la Chambre des représentants, Paul Ryan, a vivement réagi à cette initiative, qui, a-t-il souligné, "frapperait durement les Américains les plus pauvres".
Le plan prévoit en particulier de consacrer 20 milliards de dollars par an pour encourager d'autres modes de transport que la voiture et l'avion, avec le développement du métro et du bus, mais aussi le développement de lignes à grande vitesse, véritable arlésienne du transport américain.
Attendues depuis des décennies, ces lignes à grande vitesse peinent à se concrétiser. Si le potentiel est immense, sur la côte Est comme sur la côte Ouest, la question centrale du financement n'a jamais été résolue, faute de consensus politique.
Un exemple spectaculaire fut la décision en 2011 du gouverneur de Floride de rejeter les subventions fédérales pour la construction d'une liaison entre Orlando et Tampa, arguant que la ligne coûterait cher à l'État.
AFP/VNA/CVN