>>Syrie : les fragiles discussions de Genève se mettent en place
L'ambassadeur syrien à l'ONU, Bachar al-Jaafari, à son arrivée le 2 février à Genève |
Alors que M. de Mistura avait déclaré officiellement lancées les discussions, la journée de mardi 2 février a offert une image de confusion totale, illustrant le fossé entre diplomatie et réalité sur le terrain.
D'un côté, le régime syrien affirme ne pas avoir de partenaire pour négocier, tandis que l'opposition exige des mesures immédiates en faveur des civils et accuse la communauté internationale d'être "aveugle" face à la tragédie.
Staffan de Mistura a fini par mettre en garde contre un "échec" à Genève, "toujours possible, particulièrement après cinq ans d'une guerre horrible". "Mais s'il y un échec cette fois-ci (...), il n'y aura plus d'espoir", a-t-il déclaré à la Radio télévision suisse.
La délégation du régime de Damas s'est entretenue plus de deux heures avec M. de Mistura, qui avait rencontré lundi 1er février l'opposition. Mais, à la sortie de l'entretien, l'ambassadeur syrien à l'ONU, Bachar al-Jaafari, chef de la délégation, a douché les espoirs d'une entrée rapide dans la négociation.
"Nous sommes encore dans la phase préparatoire (...). Nous attendons toujours de savoir avec qui nous allons négocier et sur quel ordre du jour", a-t-il déclaré, répétant que la partie adverse n'était "pas sérieuse" et "ne traitait pas les questions comme des politiciens professionnels".