Primaires américaines
Hillary Clinton tire à elle la couverture "progressiste" de Bernie Sanders

Hillary Clinton a affirmé le soir du 3 février qu'elle partageait avec son adversaire démocrate Bernie Sanders "beaucoup des mêmes buts progressistes", mais admis qu'elle avait encore "du travail à faire" pour convaincre les jeunes, avant l'élection présidentielle américaine.

>>Hillary Clinton remporte de justesse les caucus démocrates de l'Iowa

>>L'Amérique regarde l'Iowa, Clinton et Trump à l'épreuve du vote

Hillary Clinton, candidate démocrate à la présidentielle, le 3 février à Derry, dans le New Hampshire.

Mme Clinton et M. Sanders participaient tous les deux à une rencontre avec des électeurs, organisée à Derry dans l'état du New Hampshire (Nord-Est), qui tiendra ses primaires le 9 février.

Les sondages y donnent M. Sanders très largement en tête devant l'ex-secrétaire d'État.

"Je suis une progressiste qui a des résultats, et je serai une présidente progressiste qui a des résultats", a déclaré Mme Clinton, épinglée par son adversaire qui l'accuse de se présenter un jour comme une modérée et un autre jour comme une progressiste.

Mme Clinton, qui l'a emporté sur le fil du rasoir face à Bernie Sanders lors des caucus de l'Iowa (49,8% à 49,6%), s'est amusée de ce que le sénateur du Vermont se présente "comme le gardien de la définition de qui est progressiste", soulignant que selon les critères de M. Sanders, le président Obama ne serait pas progressiste.

PEt mettant en avant son expérience, face à son adversaire de 74 ans qui prêche une "révolution politique", elle a insisté sur le fait que "les bonnes idées sur le papier" ne suffisaient pas, et qu'il fallait pouvoir les mettre en action.

M. Sanders a de son côté souligné qu'il respectait Mme Clinton pour "sa longue carrière" mais ajouté : "Vous ne pouvez pas être modérée un jour, et progressiste un autre jour".

Et sur certaines questions, Mme Clinton n'est pas progressiste, a-t-il insisté, soulignant notamment qu'elle avait accepté 15 millions de dollars de Wall Street via un super PAC (comité d'action politique, aidant à financer les campagnes).

Bernie Sanders, candidat démocrate à la présidentielle, le 3 février à Derry, dans le New Hampshire.

Dans l'Iowa, premier État ayant voté lundi 1er février, Bernie Sanders a rassemblée les voix de 84% des électeurs démocrates entre 17 et 29 ans, et Mme Clinton a reconnu qu'elle avait "du travail à faire", pour conquérir cet électorat. Mais "ils n'ont pas à être pour moi, je serai pour eux. Je serai leur présidente et je travaillerai pour eux", a-t-elle promis.

Bernie Sanders s'est aussi présenté comme "le candidat le plus fort", pour l'emporter au final face à un républicain. "Je peux attirer une forte participation, et apporter une nouvelle énergie au parti démocrate", a-t-il affirmé.

Et se projetant déjà vers les prochains scrutins dans les États du Sud et de l'Ouest, où l'électorat noir et latino est plus nombreux, ce qui avantage Mme Clinton, il a affirmé qu'il commençait à y gagner des soutiens.

"Il n'y aura pas de président qui se battra plus que moi pour mettre un terme au racisme institutionnel", a déclaré M. Sanders, en évoquant notamment le taux d'incarcération plus élevé des jeunes noirs dans un système judiciaire selon lui complètement "cassé".


AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top