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Des refugiés syriens franchissent une barrière à la frontière avec la Turquie, en juin 2015. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Environ 1,1 million de demandeurs d'asile sont entrés en Allemagne l'année dernière. La plupart d'entre eux sont venus après que la chancelière Angela Merkel ait adopté publiquement une attitude accueillante envers eux en septembre.
Un autre groupe de 800.000 réfugiés arriveront cette année, suivi par quelques 500.000 en 2017, selon l'Institut de recherche économique de Cologne.
Pour abriter ces nouveaux arrivants, le gouvernement devra dépenser environ 17 milliards d'euros en 2016 et 23 milliards d'euros en 2017, selon les estimations des experts.
En plus du frais de cours de langue et les efforts d'intégration, le total des dépenses publiques sur les réfugiés équivaudrait à 22 milliards d'euros cette année et à 28 milliards d'euros en 2017.
"Malgré la forte incertitude sur le nombre de réfugiés arrivant en Allemagne, le coussin du coffre publique sera érodé peu à peu", a déclaré l'institut dans un communiqué.
"Afin d'éviter, ou de minimiser, de nouvelles dettes dans la plupart des États fédéraux et dans le gouvernement fédéral, un examen critique des dépenses est nécessaire", a-t-il ajouté.
Le gouvernement fédéral allemand a décidé d'utiliser son excédent budgétaire de plus de 12 milliards d'euros en 2015 pour couvrir les coûts de réfugiés.
Le geste a augmenté des préoccupations aux critiques qui craignent que le gouvernement allait aider les réfugiés en sacrifiant les ressources requises urgemment pour stimuler l'investissement, la plus grande faiblesse de l'économie selon les économistes.
Les partisans de la politique d'asile du gouvernement ont fait valoir que l'afflux de réfugiés pourrait aider à atténuer la pénurie de travailleurs qualifiés, un défi à relever en particulier par le secteur des PME, si les nouveaux venus pouvaient intégrer le marché du travail avec succès.
Le ministre allemand du Travail, Andrea Nahles, a déclaré dimanche que les réfugiés doivent travailler dur pour s'intégrer dans la société allemande, sinon leurs prestations seraient réduites.
Ils doivent gagner leurs pains à long terme, Mme Nahles a écrit dans un éditorial pour le journal Frankfurter Allgemeine Zeitung. "Ceux qui n'ont pas fait ainsi ne recevront pas notre soutien de façon permanente", a-t-elle mis en garde.
Xinhua/VNA/CVN