L'Union africaine tente de se faire entendre sa voix en Libye

L'Union africaine (UA), réunie le 25 mai en mini-sommet extraordinaire à Addis Abeba (Ethiopie), tentait une nouvelle fois de faire entendre sa voix dans le conflit libyen, ses précédents appels au cessez-le-feu et à une solution politique étant restés lettre morte.

Une dizaine de chef d'État africains ainsi que le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, se sont retrouvés en fin d'après-midi, à la suite d'une réunion du "comité ad hoc" de l'UA sur la crise libyenne, au siège de l'UA à Addis Abeba.

Ce mini-sommet, qui devait s'achever hier, s'ouvre à la veille d'un G8 à Deauville (France). Au même moment, le président sud-africain, Jacob Zuma, a fait annoncer depuis Pretoria qu'il se rendrait le 30 mai en Libye pour discuter avec le colonel Mouammar Kadhafi, "en tant que membre du Panel de haut niveau de l'Union africaine pour la résolution du conflit libyen".

À Addis Abeba, le président de la commission de l'UA, Jean Ping, s'est dit pour sa part "convaincu que seule une solution politique peut apporter une paix durable et satisfaire les aspirations légitimes du peuple libyen à un destin choisi dans la liberté, la démocratie et l'État de droit". "À cet égard la feuille de route de l'UA offre tous les éléments d'une telle solution. Encore faudrait-il qu'il nous soit donné l'opportunité de la mettre en œuvre", a-t-il ajouté.

M. Ban a pour sa part indiqué avoir réitéré "la nuit dernière" auprès du Premier ministre libyen, Al-Baghdadi Ali Al-Mahmoudi, "la nécessité urgente d'un vrai cessez-le-feu et de négociations sérieuses pour une transition vers un gouvernement qui satisfasse pleinement les aspirations du peuple libyen".

L'UA s'est montrée hostile à toute intervention militaire extérieure en Libye, dès le début de l'opposition armée mi-février.

L'organisation est engagée dans une délicate médiation pour faire accepter par les protagonistes libyens une "feuille de route" prévoyant un cessez-le-feu dans les meilleurs délais, un acheminement de l'aide humanitaire et l'instauration d'une période de transition et de dialogue conduisant à des élections démocratiques.

Le régime de Mouammar Kadhafi a très rapidement accepté les propositions de l'UA, mais le Conseil national de la transition (CNT), au nom des opposants, a posé comme préalable un départ du colonel Kadhafi et de ses fils.

Les récentes rencontres de hauts représentants de l'UA avec l'Union européenne et le Conseil de sécurité de l'ONU "n'ont pas permis d'ouvrir la voix à une vision commune de la solution politique, seule à même de garantir une paix durable et la sécurité en Libye", a déploré M. Ping.

AFP/VNA/CVN

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