Au total, quelque 46 tornades se sont abattues au cours du week-end sur sept États du Centre et du Nord des États-Unis, selon la météorologie nationale.
Mais Joplin, une ville de 50.000 habitants située a quelques kilo-mètres du Kansas et de l'Oklahoma, paie de loin le plus lourd tribut aux intempéries, qui avaient fait au moins 118 morts le 23 mai au matin dans l'ensemble de la région.
La tornade qui a frappé Joplin est la plus meurtrière enregistrée aux États-Unis depuis celle qui avait touché Flint dans le Michigan (Nord) en 1953. Cette tornade avait aussi fait 116 morts.
"Les trois-quarts de la ville ont été détruits, ça va donc s'alourdir" , a déclaré Christy Bertelson, porte-parole du gouverneur du Missouri.
Les secours étaient à l'oeuvre le 23 mai pour tenter de "retrouver des survivants" et porter assistance à la population, a indiqué sur la chaîne NBC Mitch Randles, chef des pompiers de la ville, confiant avoir lui-même perdu sa maison.
Quelque 1.150 blessés étaient hospitalisés le 23 mai dans la région, selon le journal local Joplin Globe. Des médias américains rapportaient qu'il était possible d'entendre les appels au secours de personnes prises au piège des décombres.
De nouvelles intempéries sont à prévoir au Sud et dans le Centre des États-Unis, a annoncé l'Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA). Une nouvelle alerte a été émise le 23 mai pour l'Oklahoma et une partie du Sud du Kansas en raison "de l'évolution de la menace de tornade" , a dit le directeur de la prévision des tempêtes de la NOAA, Russell Schneider. Le Centre des États-Unis pourrait être touché par d'importantes tempêtes mardi.
Le président Barack Obama a adressé depuis son avion le conduisant en Europe un message de condoléances aux familles des victimes. Il a assuré que le gouvernement fédéral se tenait prêt à venir en aide aux sinistrés.
Selon les autorités américaines, près du tiers de la ville de Joplin a été touché par la tornade, un monstre dont les rafales ont atteint 320 km/h et qui a laissé un sillon de destruction de 6,4 km de long sur plus d'un km de large.
"C'est tellement dévastateur qu'à ce stade, on ne peut même pas comprendre" , a déclaré Rob Chapel, un médecin-légiste du comté de Jasper, où se trouve Joplin. "On dirait une zone de guerre" , a estimé Scott Meeker, journaliste du Joplin Globe, selon qui l'hôpital local du Memorial Hall a été "rapidement débordé" par le nombre de blessés à soigner, arrivant "par centaines" , et le manque de médicaments ou matériel de soins.
"La situation est dangereuse. Nous voyons des images de poteaux électriques arrachés, de maisons détruites par des arbres (...), le danger n'est pas encore passé" , a déclaré le gouverneur du Missouri, Jay Nixon, sur la chaîne CNN.
AFP/VNA/CVN