Le discours du Premier ministre israélien offusque les Palestiniens

Les Palestiniens ont accusé le 24 mai le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu d'avoir fermé toute voie vers la paix, la direction palestinienne concluant qu'il ne lui restait plus qu'à demander à l'ONU de reconnaître l'État de Palestine.

"Il n'y a rien de nouveau dans le discours de Netanyahu sinon qu'il ajoute des obstacles sur la voie d'une paix véritable, sérieuse, durable et globale", a déploré le porte- parole du président Mahmoud Abbas, Nabil Abou Roudeina.

M. Abou Roudeina a réaffirmé que les Palestiniens "n'acceptaient aucune présence israélienne sur le Jourdain" à l'intérieur de leur futur État. "Après le discours de Netanyahu, les Palestiniens n'ont plus qu'un seul choix : aller à l'ONU en septembre" à l'Assemblée générale, a souligné le négociateur palestinien Mohammad Chtayyeh, à la veille d'une réunion du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) convoquée par M. Abbas.

Un haut responsable du Fatah, Jibril Rajoub, a affirmé que le discours du Premier ministre israélien représentait "un véritable danger pour la stabilité régionale et la paix internationale".

M. Netanyahu a tracé une série de lignes rouges aux négociations, exigeant que les Palestiniens reconnaissent Israël comme État juif, renoncent totalement au droit au retour des réfugiés, acceptent une présence militaire israélienne de longue durée dans la vallée du Jourdain, mais a assuré qu'Israël se montrerait "généreux" sur la superficie de leur État, sans précision.

Ce discours "confirme qu'il ne veut d'aucun processus de paix dans la région et qu'il pose au peuple palestinien des conditions impossibles à réaliser", a déclaré le porte-parole du gouvernement du Hamas à Gaza, Tahar al-Nounou.

M. Netanyahu "essaye de tromper le monde en parlant de la possibilité de reconnaître un État palestinien, tout en détruisant les fondements et en refusant de se retirer sur les frontières de 1967, de Jérusalem, ou le retour des réfugiés", a estimé le responsable du Hamas.

Le Premier ministre israélien a en outre exhorté Mahmoud Abbas à rompre l'accord de réconciliation conclu avec le Hamas.

Après la réunion de l'OP le 25 mai, M. Abbas, doit participer le 28 mai au Qatar à une réunion du Comité de suivi de la Ligue arabe consacrée aux déclarations du président américain Barack Obama, qui s'est prononcé le 19 mai pour la première fois en faveur de négociations pour un État palestinien sur la base des frontières de 1967.

M. Obama a en revanche opposé une sèche fin de non-recevoir au projet des Palestiniens de demander une reconnaissance à l'ONU en septembre d'un État sur les lignes de 1967, c'est-à-dire couvrant la Cisjordanie, Jérusalem-Est et Gaza.

Tirant les conclusions de l'échec des négociations, les Palestiniens veulent demander au Conseil de sécurité de reconnaître leur État sur les lignes de 1967, quitte à se retourner vers l'Assemblée générale, au cas où les États-Unis mettraient leur veto, comme attendu.

AFP/VNA/CVN

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