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Siège du ministère de la Santé, à Hanoï. |
Photo : VNA/CVN |
À l’heure actuelle, aucune épidémie n’a été signalée dans les régions Europe et Pacifique occidental, la plupart des cas étant observés en Méditerranée orientale et en Afrique.
Le ministère de la Santé a cité des informations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) indiquant que, depuis le début de l’année jusqu’au 29 août, l’OMS a recensé entre le 1er janvier et le 17 août 2025, 409.222 cas de choléra et de diarrhée aqueuse aiguë (DAA) et 4.738 décès ont été signalés dans le monde, dans 31 pays.
L’OMS estime que la situation mondiale du choléra continue de poser un défi de santé publique majeur dans de nombreuses régions.
En 2025, la région de la Méditerranée orientale et la région africaine ont enregistré le plus grand nombre de cas de choléra et de DAA avec respectivement 230.991 cas (six pays) et 172.750 cas (23 pays). La région de l’Asie du Sud-Est (2.985 cas, cinq pays) et de la région des Amériques (2.496 cas, un pays) sont loin derrières.
Les décès liés au choléra ont été les plus nombreux en Afrique (3.763 décès, létalité : 2,2%), suivie de la Méditerranée orientale (943 décès, létalité : 0,4%), des Amériques (31 décès, létalité : 1,2%) et de l’Asie du Sud-Est (un décès, létalité : 0,03%). Parallèlement, les régions Europe et Pacifique occidental n’ont signalé aucune épidémie.
Le choléra réapparaît dans plusieurs pays, dont certains n’avaient pas signalé de cas significatifs depuis de nombreuses années, comme le Tchad et la République du Congo, tandis que d’autres, comme le Soudan du Sud et le Soudan, continuent de connaître des épidémies apparues l’année dernière et connaissent une expansion géographique significative.
Le 26 août dernier, les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) et l’OMS ont lancé le Plan de préparation et de réponse aux urgences pour le choléra en Afrique.
Le choléra est une infection diarrhéique aiguë provoquée par la consommation d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae. Il s’agit d’une menace mondiale pour la santé publique, conséquence des inégalités comme des carences du développement social et économique. L’accès à l’eau potable, à l’assainissement de base et à l’hygiène est essentiel pour prévenir le choléra et d’autres maladies d’origine hydrique.
La plupart des personnes atteintes de choléra ont une diarrhée légère ou modérée et peuvent être traitées avec succès avec des sels de réhydratation orale (SRO). Cependant, la maladie peut progresser rapidement et il est donc essentiel d’entamer rapidement le traitement pour sauver des vies. Des solutés intraveineux, des SRO et des antibiotiques doivent être administrés aux patients.
Immédiatement après avoir reçu les informations et les recommandations, le ministère de la Santé a contacté l’OMS afin de mettre à jour et d’échanger des informations sur la situation mondiale du choléra et d’évaluer le risque de choléra au Vietnam.
Afin de renforcer les efforts de prévention du choléra à l’avenir, le Département de la prévention des maladies suivra de près la situation épidémique et demandera aux provinces et aux villes de renforcer les mesures de prévention.
Il organisera une réunion d’évaluation des risques liés à la transmission du choléra, impliquant des experts internationaux de l’OMS, des Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) et des spécialistes nationaux, afin de proposer rapidement des mesures de prévention et de contrôle appropriées.
Les unités renforceront les inspections, les conseils et la surveillance aux postes-frontières et dans les zones à haut risque d’entrée du choléra dans le pays.
Maintenir une hygiène personnelle
Afin de prévenir le choléra de manière proactive, le ministère de la Santé recommande aux personnes revenant de pays ou de régions où les épidémies de choléra sont en augmentation de surveiller leur état de santé pendant cinq jours.
En cas d’apparition de signes anormaux, tels que des vomissements et une diarrhée sévères entraînant une déshydratation grave et un déséquilibre électrolytique, provoquant un choc, il est conseillé de consulter immédiatement un médecin pour un examen, une consultation et un traitement rapide.
Il est recommandé de maintenir une hygiène personnelle en se lavant fréquemment les mains au savon avant de préparer les aliments, avant de manger et après être allé aux toilettes. Il est également important de maintenir une hygiène environnementale en ramassant les déchets et en tuant les mouches ; de garantir la sécurité alimentaire en consommant des aliments cuits et en buvant de l’eau bouillie ; de protéger les sources d’eau et d’utiliser de l’eau propre.
Les personnes voyageant ou travaillant dans les zones touchées par le choléra doivent prévenir la maladie de manière proactive, surveiller leur santé et informer les autorités sanitaires en cas de symptômes.
VNA/CVN