Le G8 social de Romme s'ouvre sur de sombres perspectives

Le G8 social de Rome consacré aux "conséquences humaines" de la crise financière s'est ouvert le 29 mars sur de sombres perspectives, l'OCDE craignant que le taux de chômage dans les 30 pays de sa zone n'approche les 10% d'ici fin 2010.

"D'ici la fin 2010, le chômage pourrait approcher un taux à 2 chiffres dans tous les pays du G8, à l'exception du Japon, tout comme dans l'ensemble de la zone OCDE", écrit l'Organisation de coopération et de développement économique dans un document remis à la presse à l'ouverture du G8.

L'OCDE indique que ce taux de chômage a atteint 6,9% en janvier 2009, "soit une augmentation de près d'un point qu'un an plus tôt". En une année, "près de 7,2 millions de personnes ont ainsi rejoint les rangs des chômeurs dans la zone" OCDE, selon ces données. "Il faut être prudent avec les différentes prévisions" car "les organisations qui les produisent sont souvent contraintes de les corriger", a toutefois nuancé le ministre italien du Travail, Maurizio Sacconi, lors de la conférence de presse ouvrant le sommet social de 3 jours.

"Nous sommes ici pour affronter ensemble la dimension humaine de la crise, contre laquelle il faut prendre des mesures ciblées, même temporaires pour protéger les revenus des personnes qui sont touchées", a-t-il souligné.

Intitulé "People first", le G8 (Italie, USA, France, Grande-Bretagne, Japon, Canada, Allemagne, Russie) a élargi la moitié de ses sessions aux ministres du Travail de Chine, d'Inde, du Brésil, du Mexique, d'Afrique du Sud et d'Égypte. Participent également l'OCDE, le FMI et l'Organisation internationale du Travail (OIT).

"Jusqu'à maintenant, les gouvernants se sont occupés des banques, des marchés et des intermédiaires financiers, parce qu'il fallait apporter de la stabilité au monde de la finance", a souligné M. Sacconi, qui va proposer au sommet l'adoption d'un "pacte global de protection sociale".

"Lorsque les gens voient que des milliards de dollars sont dépensés pour essayer de renflouer le système bancaire, qu'ils perdent leur travail et que le gouvernement dit qu'il ne peut pas intervenir, c'est du socialisme pour les riches et du néolibéralisme pour les pauvres", a dénoncé lors de cette conférence de presse John Evans, responsable du Comité syndical consultatif (Tuac) auprès de l'OCDE.

"Plus de 200 millions de travailleurs pourraient tomber dans l'extrême pauvreté, notamment dans les pays en développement où il n'y a pas de filet de sécurité", a estimé le Tuac dans un document distribué à la presse.

Dans ses prévisions annuelles publiées en janvier, le Bureau international du travail (BIT) avait estimé que la crise pourrait augmenter de 51 millions le nombre de chômeurs pour 2008 et 2009.

AFP/VNA/CVN

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