Le président français Nicolas Sarkozy conclut au Niger sa tournée africaine de "rénovation"

Le président français Nicolas Sarkozy a conclu le 27 mars sa mini-tournée africaine en plaidant au Niger, un des pays les plus pauvres du monde mais d'une importance stratégique pour son uranium, pour la "rénovation" des relations entre la France et l'Afrique.

Après Kinshasa et Brazzaville jeudi, M. Sarkozy a érigé en exemple de ces nouveaux liens "débarrassés des pesanteurs du passé" et des "soupçons" l'accord que vient de signer Areva pour l'exploitation à partir de 2012 de la mine géante d'uranium d'Imouraren, dans le Nord du Niger.

Présent au Niger depuis plus de 40 ans, le groupe nucléaire français nourrit de nombreuses critiques, notamment des ONG qui dénoncent les effets "catastrophiques" de ses activités sur l'environnement, la santé et les droits des populations locales et l'accusent de "piller" les richesses du pays.

Pour casser cette image "prédatrice", le président français a reconnu que la France avait "besoin" de l'uranium nigérien, qui fournit déjà plus du tiers du combustible "brûlé" dans ses centrales nucléaires. Puis insisté sur les termes du contrat entre Areva et Niamey, qui a obtenu une forte hausse du prix d'achat de son uranium. "Nous devons défendre les intérêts de la France, et vous défendez ceux du Niger. Mais nous pensons que dans un investissement à long terme, la seule pratique contractuelle possible, c'est celle du gagnant-gagnant", a-t-il dit. "Si vous avez le sentiment de ne pas être payés au juste prix, alors c'est une mauvaise affaire pour tout le monde", a-t-il lancé au Premier ministre nigérien Seïni Oumarou lors d'une réunion de la section locale de l'Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE) en présence de la patronne d'Areva, Anne Lauvergeon.

Devant cette instance, Nicolas Sarkozy a aussi insisté sur la nécessaire transparence dans l'utilisation des ressources minières.

Comme il l'a fait à Kinshasa en plaidant pour la paix dans l'Afrique des Grands Lacs, puis à Brazzaville en réclamant au sortant Denis Sassou Nguesso un scrutin présidentiel "dans la sérénité et la transparence", Nicolas Sarkozy a répété à Niamey qu'il avait "tourné la page" de vieilles relations entre Paris et ses ex-colonies. "Le but de mon voyage, c'est vraiment que la France soit au côté de l'Afrique, qu'elle reprenne toute notre place, mais dans la transparence (...) sans secret", a-t-il insisté.

AFP/VNA/CVN

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