Le président américain, Barack Obama, au lieu de résoudre le problème en utilisant uniquement des moyens militaires, a dévoilé une stratégie globale pour l'Afghanistan, qui comprend le renforcement de la coopération régionale pour lutter contre le terrorisme, des mesures pour le développement économique de l'Afghanistan et une stratégie échappatoire pour les forces américaines et de l'OTAN.
Le Comité principal, qui conseille le président Obama sur les questions sécuritaires, a présenté 3 options pour résoudre le problème afghan. Premièrement, appuyer l'ambition américaine en Afghanistan pour faire en sorte que l'Afghanistan ne retombe pas dans les mains des terroristes et ne devienne une menace pour la communauté internationale. Deuxièmement, améliorer la gouvernance et former les forces afghanes pour qu'elles résolvent les problèmes elles-mêmes. Troisièmement, impliquer les forces américaines et de l'OTAN dans une contre-insurrection de grande ampleur.
Outre les frappes terrestres et aériennes, les officiels américains et de l'OTAN semblent également envisager la participation des communautés locales pour résoudre le problème. Depuis l'année dernière, les États-Unis ont décidé de s'occuper davantage de l'Afghanistan que de l'Irak, où selon Washington, l'insurrection avait été largement contenue.
À cette fin, des mesures ont déjà été prises pour armer les populations locales et les liguer contre les insurgés talibans. Cependant, les analystes pensent que l'ordre social dans la ceinture Pachtoun de l'Afghanistan est totalement différent de l'ordre social irakien, où les sentiments jihadistes ne sont pas aussi forts que dans ces régions.
Qu'importe l'accent sur lequel la nouvelle stratégie américaine pour l'Afghanistan est mis, les cerveaux et médias américains insistent sur le fait que le problème en Afghanistan ne peut être efficacement résolu sans choquer le soutien financier et militaire des insurgés afghans depuis le Pakistan.
Les conseillers ont demandé à M. Obama de soutenir la décision de l'administration Bush de poursuivre les frappes de drones dans les régions tribales pakistanaises. David Patraeus, commandant du commandement central américain, et le lieutenant général Douglas E Lute, conseiller adjoint de la sécurité nationale pour l'Irak et l'Afghanistan, ont clairement recommandé la poursuite de ces attaques.
Le Pentagone a également appelé à lancer des offensives terrestres transfrontalières directes par la CIA et les Commandos des opérations spéciales, comme celles lancées dans la région tribale du Waziristan Sud le 3 septembre 2008.
Richard Holbrooke, envoyé spécial américain pour l'Afghanistan et le Pakistan, et les officiels américains du département de la Défense n'ont cessé d'affirmer que les régions tribales pakistanaises sont devenues le bastion des talibans afghans et des leaders d'Al-Qaïda.
Le Pakistan, État en première ligne dans la guerre contre le terrorisme, s'oppose aux attaques de drones, car selon Islamabad, d'une part, ces attaques nuisent à ses efforts pour enrayer l'insurrection, et d'autre part, elles sont contre-productives dans la guerre contre le terrorisme.
Alors que la nouvelle stratégie américaine pour l'Afghanistan insiste sur une approche régionale pour éradiquer l'insurrection, le Pakistan a souligné que le problème réside en premier lieu en Afghanistan.
Alors que l'approche régionale de l'administration américaine porte sur l'expansion du théâtre de la guerre contre le terrorisme, elle semble aussi impliquer les pays de la région dans cette lutte contre le terrorisme.
XINHUA/VNA/CVN