Près des deux tiers des Australiens sont opposés à l'envoi de troupes supplémentaires en Afghanistan, où le contingent australien est actuellement de 1.100 hommes, même dans le cas où le président américain le demanderait à l'Australie, selon un sondage publié le 23 mars.
Interrogé mercredi, au lendemain de sa rencontre avec M. Obama à la Maison Blanche, sur le fait de savoir si ce dernier lui avait fait cette demande, M. Rudd a répondu : "Non, il ne l'a pas fait".
"Notre discussion a porté sur la réflexion américaine qui se développe dans le cadre de la révision de la stratégie de l'Amérique à long terme" en Afghanistan, a ajouté M. Rudd, interrogé par la chaîne de télévision publique PBS.
L'Australie restera "un allié fort et sur lequel les États-Unis peuvent compter", a-t-il cependant assuré.
Reconnaissant que la guerre est impopulaire dans son pays, M. Rudd a cependant confié qu'il était toujours hanté par les attentats du 11 septembre 2001 et par ceux de qui avaient fait plus de 200 morts, dont la moitié d'Australiens, un an plus tard à Bali.
"Nous avons la responsabilité conjointe de faire tout notre possible afin que l'Afghanistan ne redevienne pas un refuge pour les terroristes", a-t-il dit, avertissant que cette tâche serait "difficile et dangereuse".
AFP/VNA/CVN