M. Sarkozy a été accueilli hier matin au Palais national par le président congolais Joseph Kabila, avec lequel il s'est rapidement retiré pour un entretien.
Avec son homologue d'abord puis, publiquement, devant le parlement congolais, le chef de l'État français veut profiter de son séjour éclair sur la rive gauche du fleuve Congo pour lever les malentendus suscités par sa sortie sur la "coopération régionale" dans l'Afrique des Grands Lacs.
Devant un parterre d'ambassadeurs étrangers, il avait esquissé en janvier une "nouvelle approche" de paix dans la région en suggérant sans détour un "partage" de "l'espace" et des abondantes "richesses" minières dont regorge "l'immense" Congo avec le "petit" Rwanda voisin.
Ces propos ont été peu goûtés à Kinshasa, qui y a vu une tentative de démembrement de son territoire.
Pour calmer le jeu, le président français a été contraint de rappeler dans la presse locale son attachement à "l'intangibilité des frontières" de l'ex-Zaïre et renoncé à son idée d'exploitation conjointe des ressources du Kivu sur le modèle européen. "Il n'y a pas de plan français de paix, pas de plan de partage des richesses, ce n'était pas opportun", a tenu à insister la présidence française à la veille de la visite. "Le président veut simplement indiquer que, pour une paix durable, il faut accélérer la coopération régionale", a-t-on ajouté.
Nicolas Sarkozy devait ainsi détailler hier devant ses hôtes une série de "projets pratiques" en matière d'énergie ou de transports.
Plus terre à terre, Nicolas Sarkozy, escorté d'un groupe de patrons, veut aussi profiter de son passage à Kinshasa pour doper l'anecdotique présence économique tricolore dans le plus grand pays franco- phone du monde.
Après le déjeuner, il devait traverser le fleuve Congo pour une visite "d'amitié" à Brazzaville, allié traditionnel de Paris dans la région, avant de gagner aujourd'hui le Niger.
AFP/VNA/CVN