Les gouverneurs doivent se retrouver le 27 mars pour tenter de désigner un "candidat favori" à la majorité des deux-tiers des suffrages exprimés.
Le 26 mars, au siège de l'agence à Vienne, les 3 tours de scrutin à bulletin secret et à huis-clos prévus par le règlement n'ont pas permis de départager les 2 candidats en lice, l'ambassadeur du Japon Yukiya Amano, 61 ans, et le diplomate sud-africain Abdul Samad Minty, 69 ans.
Soutenu par les Occidentaux, M. Abamo a recueilli 21 voix lors du premier vote puis 20 lors des 2 suivants. M. Minty, soutenu par les pays en développement a obtenu respectivement 14 puis 2 fois 15 voix. Il n'y a pas eu d'abstention.
Une majorité de 24 voix, correspondant aux deux tiers des gouverneurs, était requise pour être désigné comme candidat officiel.
"Nous ne sommes pas parvenus à ce stade à désigner le nouveau directeur général", a indiqué à la presse la présidente en exercice, l'ambassadrice d'Algérie Taous Feroukhi.
À défaut, la procédure devra être recommencée à zéro avec de nouveaux candidats, comme cela a plusieurs fois été le cas par le passé.
Selon des diplomates, le clivage entre Occidentaux et pays en développement se cristallise notamment autour du dossier de l'Iran, que Européens et Américains soupçonnent de chercher à se doter de l'arme nucléaire.
La nomination officielle du nouveau chef de l'AIEA doit avoir lieu en septembre, lors de l'assemblée générale annuelle de l'agence. Sa prise de fonction aura lieu en novembre.
L'Égyptien Mohamed ElBaradei, 66 ans, a annoncé il y a plusieurs mois qu'il renonçait à se présenter pour un quatrième mandat après avoir dirigé l'agence nucléaire pendant 12 ans et obtenu en 2005 le prix Nobel de la Paix. Il a été ces dernières années la cible des critiques répétées des capitales occidentales et en particulier de Washington qui lui reprochait un manque de fermeté vis-à-vis de l'Iran.
M. ElBaradei est devenu directeur général de l'AIEA pour la première fois en décembre 1997, et a débuté un deuxième mandat en 2001 avant un troisième en 2005. Son prédécesseur était Hans Blix, au poste de 1981 à 1997.
Son successeur devra reprendre tous les dossiers difficiles toujours dans l'impasse, comme l'enquête sur la véritable nature du programme nucléaire iranien ainsi que celle sur les présumées activités nucléaires illicites de la Syrie.
De plus, l'agence onusienne demande à ses 146 États membres d'accepter une "augmentation importante" de leurs contributions financières lors des 2 années à venir afin qu'elle puisse correctement mener à bien ses tâches.
AFP-XINHUA/VNA/CVN