Les sénateurs ont adopté par 81 voix contre 19 le texte qui prolonge de deux ans, pour tous les Américains, les allègements fiscaux adoptés en 2001 et 2003 sous George W. Bush et qui arrivent à expiration au 31 décembre. Il empêche ainsi une hausse d'impôt au 1er janvier alors les ménages américains continuent de lutter pour sortir de la crise économique.
Mercredi, le président Obama, qui a fait de l'adoption de ce compromis l'une de ses grandes priorités après la défaite cinglante de son camp aux élections législatives du 2 novembre, a insisté sur l'urgence de la situation. Après le vote du Sénat, il a appelé les démocrates réticents à la Chambre des représentants à adopter rapidement le compromis inchangé, c'est-à-dire sans amendements. "Je veux qu'il soit adopté aussi rapidement que possible", a-t-il déclaré.
Initialement, les démocrates ne voulaient prolonger que les allégements des classes moyennes, soit les ménages gagnant moins de 250.000 dollars par an. Mais en échange de la prolongation des cadeaux fiscaux pour les plus riches, les alliés du président ont obtenu une prolongation des allocations de chômage sur 13 mois.
"Que l'on soit d'accord ou non avec le contenu de ce texte (...) deux partis divisés idéologiquement se sont mis d'accord sur une question essentielle pour les Américains", a dit mercredi avant le vote le chef de la majorité démocrate de la chambre haute Harry Reid en précisant qu'après le Sénat, la Chambre des représentants examinera rapidement le texte. La Chambre pourrait se prononcer hier sur le compromis.
Au total, le compromis obtenu par le président Obama coûtera près de 858 milliards de dollars sur 10 ans, selon le bureau du Budget du Congrès (CBO).
Le Sénat se débat actuellement avec un programme législatif chargé comprenant notamment un gigantesque projet de loi de finance du gouvernement fédéral pour 2011 de plus de 1.100 milliards de dollars et la ratification du traité de désarmement nucléaire START avec la Russie.
AFP/VNA/CVN