La Convention de Hanoï : un outil mondial contre la cybercriminalité et la traite des êtres humains

À l’occasion de l’accueil par le Vietnam de la cérémonie d’ouverture à la signature de la Convention des Nations unies contre la cybercriminalité (Convention de Hanoï), la cheffe de mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Kendra Rinas, a partagé avec l’Agence Vietnamienne d’Information (VNA) son point de vue sur cet événement majeur.

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La cheffe de mission de l’Organisation internationale pour les migrations, Kendra Rinas.
 Photo : VNA/CVN

Selon elle, la Convention de Hanoï est un instrument juridiquement contraignant et puissant qui renforce la défense collective contre la cybercriminalité. Elle offre aux pays un nouvel outil essentiel pour prévenir et combattre la cybercriminalité tout en protégeant les individus en ligne.

La cybercriminalité est de plus en plus utilisée pour faciliter la traite des êtres humains, la fraude en ligne et l’exploitation des migrants. La Convention devrait offrir un cadre juridique solide permettant aux États de coopérer plus efficacement dans la prévention et la poursuite de ces crimes, tout en garantissant la protection des droits des individus, en particulier ceux en situation de mobilité.

La technologie est devenue un outil puissant pour les trafiquants, qui recrutent désormais des victimes en ligne grâce à des méthodes sophistiquées exploitant le désir des personnes d’accéder à de meilleurs emplois et à de meilleurs revenus, a-t-elle estimé.

Selon le rapport régional de l’OIM sur la traite des personnes à des fins criminelles dans des centres d’escroquerie en ligne, le nombre de victimes de la traite, forcées à participer à des activités criminelles et prises en charge par l’OIM en Asie du Sud-Est, a plus que triplé, passant de 296 en 2022 à 1.093 en 2025.

Les recherches de l’OIM révèlent également que 50% de ces victimes sont diplômées du secondaire et l’autre moitié du supérieur. Elles ont été attirées par de fausses offres d’emploi et, bien souvent jeunes et instruites, elles ont été trompées pour participer à des escroqueries en ligne au profit de réseaux criminels.

L’assistance de protection de l’OIM est fournie aux personnes vulnérables ou à risque de traite, tandis qu’un soutien à la réintégration est accordé aux survivants revenus au Vietnam afin de reconstruire leur vie dans leur communauté d’origine, a indiqué Kendra Rinas.

Depuis 2018, grâce au projet Tackling Modern Slavery in Viet Nam (TMSV) financé par le gouvernement britannique, l’OIM a apporté un soutien à la réintégration de 904 survivants, notamment des victimes de la traite des êtres humains et des migrants vulnérables, a-t-elle précisé.

En 2023, l’OIM a apporté une aide rapide à 121 ressortissants vietnamiens rapatriés de centres d’escroquerie en ligne au Cambodge et au Myanmar, en coordination avec les autorités locales compétentes et des ONG partenaires.

Grâce à la campagne Think Before You Go au Vietnam et à l’initiative ThinkB4UClick, l’OIM continue de sensibiliser le public aux risques complexes liés à la migration irrégulière et à la traite des êtres humains, ainsi qu’à l’importance de la littératie numérique et de la sécurité en ligne, a-t-elle souligné.

VNA/CVN

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