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Le vice-ministre des Affaires étrangères, Dang Hoàng Giang. |
Photo : VNA/CVN |
Dang Hoàng Giang a déclaré à la presse que la campagne avait débuté immédiatement après l’adoption de la convention à la fin 2024. Le Vietnam a mobilisé ses efforts diplomatiques à plusieurs niveaux et dans plusieurs capitales, en particulier dans les pays leaders dans le domaine des technologies numériques, afin de parvenir à un consensus autour de sa candidature.
L’organisation de la cérémonie de signature permet au Vietnam de réaffirmer sa position de partenaire fiable et engagé dans la promotion du multilatéralisme. Le gouvernement entend veiller à ce que l’événement soit conforme aux normes de l’ONU et bénéficie d’une large participation des États membres, des organisations internationales, de la société civile et des entreprises technologiques, a-t-il souligné.
Le Vietnam sera parmi les premiers signataires, et on s’attend à ce qu’au moins 40 pays se joignent à la cérémonie de Hanoï, témoignant ainsi d’une forte volonté politique en faveur d’une ratification et d’une mise en œuvre rapides de la convention, prévues pour 2027 selon le calendrier de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
Dang Hoàng Giang a indiqué que l’événement comprendra également un forum sur la manière dont les pays peuvent adapter leurs cadres juridiques nationaux et promouvoir la collaboration entre les agences compétentes, les entreprises technologiques et les experts en cybersécurité afin de créer un environnement numérique sûr.
Il s’est dit convaincu que, fort de son expertise et de son expérience démontrées dans de nombreux processus internationaux, le Vietnam pourrait pleinement répondre aux attentes de la communauté internationale en matière de promotion de la coopération multilatérale et mondiale pour répondre aux grands enjeux onusiens et mondiaux, notamment la cybercriminalité.
Le Vietnam considère la paix et la stabilité comme essentielles à sa prospérité, faisant écho au principe directeur du secrétaire général du Parti, Tô Lâm, de maintenir l’harmonie intérieure et extérieure. Le pays a soutenu l’initiative des Nations unied visant à élaborer un cadre juridique international contre la cybercriminalité, le premier document complet du genre, depuis son lancement en 2019, face à la menace croissante de la cybercriminalité, a-t-il indiqué.
Selon le responsable, entre 2022 et 2024, une délégation vietnamienne conduite par le ministère de la Police et le ministère des Affaires étrangères, a activement participé aux huit cycles de négociations. Le 24 décembre 2024, l’Assemblée générale des Nations unied a officiellement adopté le document, le Vietnam contribuant à l’intégration de plusieurs principes fondamentaux tels que le respect de la souveraineté, la non-ingérence et le respect du droit international. Le pays a également contribué à la coordination des négociations sur plusieurs dispositions cruciales.
Il a déclaré que la convention ouvre des perspectives majeures pour le Vietnam, précisant qu’en jouant un rôle pionnier dans la coopération mondiale en matière de prévention et de contrôle de la cybercriminalité, le Vietnam accède aux ressources, à l’expertise et aux technologies internationales susceptibles de garantir un environnement de sécurité et de paix propice au développement national. De plus, elle offre une plateforme pour approfondir la coopération au-delà de la lutte contre la cybercriminalité et promouvoir la culture, la paix et l’hospitalité du pays auprès du monde.
Cependant, il a souligné les défis considérables que la communauté internationale doit relever. L’adoption de la convention n’est qu’un début, a-t-il dit, précisant que son efficacité dépend de la détermination des États. Quant au Vietnam, le pays doit continuer à perfectionner son système juridique et à renforcer ses capacités institutionnelles afin de respecter ses obligations internationales.
Le vice-ministre des Affaires étrangères a également souligné que l’humain demeure le facteur décisif. Les responsables comme les citoyens doivent améliorer leurs connaissances et leurs capacités pour s’engager à l’échelle internationale dans la lutte contre la cybercriminalité.
VNA/CVN