Dans un communiqué de presse rendu public à Strasbourg, la délégation de la commission des migrations, des réfugiés et de la population de l'APCE a estimé que "les arrivées à Lampedusa ne sauraient relever de la seule responsabilité d'une île minuscule. Il y a eu suffisamment d'appels au partage des responsabilités et à la solidarité. Il est temps que l'Europe agisse".
La délégation, qui a visité des centres d'accueil à Lampedusa dans le cadre de l'évaluation de l'arrivée massive des "boat people" de l'Afrique du Nord, s'est déclarée impressionnée par l'" engagement profond" de ceux qui s'efforcent de porter secours à ces personnes qui ont risqué leur vie sur des embarcations de fortune surchargées pour venir en Europe. "Même si ces arrivées continuent de représenter un défi considérable pour cette toute petite île, il est clair que la crise des premiers jours, où les migrants étaient livrés à eux-mêmes et erraient dans les rues, sans abri, a été surmontée", a affirmé la délégation.
Toutefois, la délégation a considéré que les structures d'accueil à Lampedusa étaient inappropriées pour des séjours plus longs, en particulier pour les groupes vulnérables tels que les enfants non accompagnés, et qu'il faudrait procéder, dans quelques jours au plus tard, à des transferts vers des centres mieux équipés en Italie.
XINHUA/VNA/CVN