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La statue de fer représentant un soldat-ouvrier honoré en deux langues : vietnamien et français. |
Photo : VNA/CVN |
Au nom de l’administration locale, Mme Cécile Lenglet, sous-préfète d'Arles, a hautement apprécié les contributions des soldats-ouvriers vietnamiens, tout en affirmant que la coopération actuelle entre la France et le Vietnam était devenue plus dynamique dans divers domaines, grâce à ces soldats-ouvriers qui ont apporté à la Camargue la "civilisation de la riziculture", créant de célèbres spécialités locales.
S'adressant au reporter de l’Agence Vietnamienne d’Information, Patrick de Carolis, maire d'Arles, a déclaré que cet événement était l'occasion pour les autorités locales d'exprimer leur gratitude aux soldats indochinois, notamment vietnamiens, mais aussi lao et cambodgiens, de commémorer les souffrances qu'ils ont endurées ainsi que leurs contributions au développement de la France à cette époque. Il a également exprimé ses remerciements aux descendants des travailleurs mariés en France, qui ont contribué non seulement au dynamisme socio-économique mais aussi à la culture locale.
Cérémonie de célébration du 10e anniversaire de l'inauguration du Mémorial pour les ouvriers indochinois venus travailler en Camargue pendant la Seconde Guerre mondiale. |
Photo : VNA/CVN |
Présent à la cérémonie, l'ambassadeur du Vietnam en France, Dinh Toàn Thang, a hautement apprécié l'attention que les autorités locales ont accordée ces derniers temps à la communauté vietnamienne. L'ambassadeur a souligné que l'histoire commune entre le Vietnam et la France avait connu des hauts et des bas, mais que le partage de souvenirs était toujours une chose importante pour les deux parties afin de continuer à construire de nouvelles pages de coopération, à renforcer l'amitié entre les deux peuples et à travailler ensemble pour l’avenir.
À cette occasion, une exposition présentant le processus d'arrivée en France et les contributions des soldats-ouvriers vietnamiens au développement de la riziculture en Camargue a été organisée au Village de Salin-de-Giraud.
Pour rappel, dans les années 1939-1940, environ 20.000 travailleurs indochinois furent contraints de se rendre en France à bord de 14 navires partant de différents ports du Vietnam vers Marseille, pour compenser le manque de main-d'œuvre dans les usines d'armement françaises pendant la Seconde Guerre mondiale. Au début des années 1950, outre les défunts et les travailleurs rentrés dans leur pays d'origine, il restait environ 2.000 à 3.000 personnes qui acceptèrent de rester en France parce qu'elles furent mariées et eurent des enfants.
En 1942, environ 500 ouvriers vietnamiens furent envoyés en Camargue pour trouver un moyen de relancer la riziculture. Forts de l'expérience de leurs ancêtres, ils ont réussi à transformer les champs contaminés par la salinité pendant des siècles en une célèbre région de riziculture de spécialité et ont laissé des souvenirs inoubliables aux autochtones.
Les trois frères Trinh Richard, Claude et Fabrice, enfants d'un ouvier vietnamien qui a été envoyé en Camargue pour trouver un moyen de relancer la riziculture. |
Photo : VNA/CVN |
Cependant, l'histoire de l'origine du riz de Camargue ainsi que les contributions inestimables des travailleurs indochinois au développement de la riziculture n'ont été véritablement clarifiées et reconnues par l’administration française que plus tard, lorsque le journaliste Pierre Daum a publié de nombreux articles, films, et surtout le livre Immigrés de force : Les travailleurs indochinois en France (1939 - 1952) (Editions Actes Sud en 2009), qui a été traduit et imprimé en vietnamien sous le titre Lính thợ Đông Dương ở Pháp (1939 - 1952) - Một trang sử thuộc địa bị lãng quên.
Le 5 octobre 2014, le Mémorial pour les ouvriers indochinois a été inauguré à la Mairie du village de Salin-de-Giraud, grâce au plaidoyer et aux dons de l'Association Main-d'œuvre indochinoise (MOI), qui regroupe les descendants et amis de ces personnes, dirigée par les trois frères Trinh Richard, Claude et Fabrice, accompagnés de Joël Pham, Myriam Le Huu et du journaliste Pierre Daum.
VNA/CVN