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| L’Hôpital de Bà Ria deviendra une annexe de l’Hôpital d’oncologie de Hô Chi Minh-Ville. |
Cet arrangement permet à la fois de désengorger les hôpitaux de niveau terminal et de rapprocher les habitants d’un système de santé moderne et spécialisé, conformément à l’esprit de la Résolution 72-NQ/TW du 9 septembre 2025 du Bureau politique "Sur certaines solutions de percée, renforçant la protection, les soins et l’amélioration de la santé de la population".
Des hôpitaux à deux vitesses
Après la fusion administrative, Hô Chi Minh-Ville compte désormais 174 hôpitaux publics, dont la majorité se concentre dans l’ancienne zone centrale. Cette répartition crée un fort déséquilibre : certaines zones sont en surcapacité tandis que d’autres manquent de patients.
Les hôpitaux de niveau terminal, situés au centre, disposent d’installations limitées et sont de plus en plus saturés en raison de l’afflux constant de malades. À l’inverse, les établissements des anciennes provinces de Bình Duong et de Bà Ria-Vung Tàu peinent à attirer des patients, au point que certains se retrouvent quasiment à l’abandon.
L’hôpital d’oncologie de Hô Chi Minh-Ville en est un exemple frappant. Bien que sa deuxième annexe, dotée de 1.000 lits, ait été mise en service il y a plus de deux ans, elle est déjà en situation de surcharge. Selon le Dr Diêp Bao Tuân, directeur de l’hôpital, le nombre de patients venant consulter et se faire soigner augmente d’environ 20% chaque année. Actuellement, l’hôpital a dû ajouter 200 lits pour répondre à la demande, mais il ne s’agit que d’une solution temporaire, et la saturation est inévitable à l’avenir.
De même, des établissements comme l’Hôpital obstétrique Tu Du, l’hôpital Nhân Dân 115 ou l’Hôpital de traumatologie et d’orthopédie sont confrontés à une surcharge chronique depuis de nombreuses années. Il est à noter que certains hôpitaux, tels que l’Hôpital de traumatologie et d’orthopédie et l’Hôpital psychiatrique, n’ont pas bénéficié d’investissements pour leur extension ou leur modernisation depuis des années, rendant leurs installations déjà étroites obsolètes et gravement dégradées.
À l’inverse, à Binh Duong, l’Hôpital général de Binh Duong est devenu le plus grand hôpital de Hô Chi Minh-Ville, avec une superficie de 16 ha et une capacité de 1.500 lits, mais il est actuellement inutilisé et laissé à l’abandon. Ce projet a été lancé en 2014, avec un investissement total de plus de 4.500 milliards de dôngs. Cependant, après plus de dix ans de mise en œuvre, l’hôpital n’est toujours pas opérationnel en raison de retards dans l’exécution de nombreux éléments et d’un manque de synchronisation.
Un autre ouvrage également à l’abandon depuis des années dans cette zone est l’Hôpital psychiatrique de Binh Duong. Ce dernier, achevé en 2018 avec une capacité de 300 lits et un investissement de près de 250 milliards de dôngs, n’est toujours pas en service à ce jour. En outre, l’hôpital spécialisé dans la tuberculose et les maladies pulmonaires de Binh Duong, d’une capacité de plusieurs centaines de lits, n’a été que partiellement attribué à l’Hôpital général de Binh Duong, le reste étant inutilisé, ce qui représente un gaspillage considérable.
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| L’hôpital psychiatrique de Binh Duong sera transformé en annexe 2 de l’hôpital psychiatrique de Hô Chi Minh-Ville. |
Quant à Bà Ria-Vung Tàu, après le transfert des hôpitaux de Bà Ria et de Lê Loi vers de nouvelles installations, les anciens sites restent inexploités à d’autres fins. Actuellement, ces deux anciennes structures sont à l’abandon et se dégradent sérieusement.
Les hôpitaux désertés ou ne développant pas de spécialités de pointe obligent de nombreux habitants à parcourir de longues distances jusqu’aux hôpitaux du centre-ville pour se faire soigner, provoquant ainsi à la fois la surcharge des établissements et une perte de temps et d’énergie pour la population.
Répartition équilibrée des soins
de haute qualité à travers la ville
Après une étude de terrain, le Service de la santé de Hô Chi Minh-Ville a recommandé au Comité populaire municipal d’approuver le principe de rénovation et de remise en service de l’Hôpital psychiatrique de Binh Duong et de l’Hôpital spécialisé dans la tuberculose et les maladies pulmonaires de Binh Duong. Concrètement, il propose de transformer l’Hôpital psychiatrique de Binh Duong en annexe 2 de l’Hôpital psychiatrique de Hô Chi Minh-Ville, et l’hôpital spécialisé dans la tuberculose et les maladies pulmonaires de Binh Duong en annexe 2 de l’hôpital Pham Ngoc Thach.
Parallèlement, les deux anciennes structures des hôpitaux de Bà Ria et de Lê Loi seront transformées en annexes 2 et 3 d’hôpitaux spécialisés de niveau terminal en oncologie et en gynécologie-obstétrique. Il est prévu que l’Hôpital d’oncologie de Hô Chi Minh-Ville reprenne les installations de l’Hôpital de Bà Ria, et que l’hôpital Tu Du ou l’hôpital Hung Vuong reprennent celles de l’hôpital Lê Loi.
Après avoir appris que des hôpitaux de niveau terminal allaient créer des annexes dans les établissements abandonnés depuis longtemps, de nombreux habitants de ces zones ont exprimé leur grande satisfaction. À 71 ans, Nguyên Thi Mai Linh, qui doit prendre un car à 3 heures du matin depuis son quartier de Nam Hoa Long pour son suivi de cancer du sein à l’Hôpital d’oncologie de Hô Chi Minh-Ville, confie : "Si l’Hôpital d’oncologie avait une annexe près de chez moi, les patients comme moi seraient moins fatigués et économiseraient sur les frais de déplacement et de subsistance. J’espère sincèrement que ce projet se concrétisera bientôt". De même, Nguyên Thi Liên, âgée 32 ans, habitant la rue Hoàng Hoa Thám à Vung Tàu, espère vivement qu’un hôpital spécialisé en obstétrique et pédiatrie sera installé près de chez elle, lui permettant d’accoucher localement en toute tranquillité, à la fois de manière économique et sûre.
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| Les médecins de la ville se relayeront pour soutenir les hôpitaux fusionnés. |
Afin d’améliorer la qualité des examens et des traitements à Binh Duong et à Bà Ria-Vung Tàu, le Service de la santé de Hô Chi Minh-Ville a également désigné des hôpitaux spécialisés de niveau terminal pour apporter un soutien professionnel aux établissements locaux. Le Service a notamment chargé l’hôpital Nhân Dân Gia Dinh, l’hôpital Nhi Dông 2 (Pédiatrie), l’Hôpital de traumatologie et d’orthopédie, l’hôpital Tu Du, l’hôpital Binh Dân, etc., de soutenir l’Hôpital général de Vung Tàu. Le Dr Lâm Tuân Tú, directeur de l’Hôpital général de Vung Tàu, espère que ce soutien et cet accompagnement aideront l’hôpital à se développer de manière plus complète et synchronisée dans divers domaines tels que la gestion, l’administration, les examens et les traitements, les soins aux patients, et surtout la formation de personnel médical de haute qualité. Par conséquent, l’Hôpital général de Vung Tàu améliorera progressivement son statut, visant un modèle d’hôpital moderne, professionnel et accueillant, répondant mieux aux besoins de santé des habitants de la région.
La Dr Nguyên Thi Uyên Chi, directrice adjointe responsable de la gestion et de l’administration de l’Hôpital de médecine traditionnelle de Bà Ria-Vung Tàu, est également très satisfaite de la désignation de l’Hôpital de médecine traditionnelle de Hô Chi Minh-Ville pour un soutien professionnel : "Dans les temps à venir, avec le soutien complet de l’Hôpital de médecine traditionnelle de Hô Chi Minh-Ville, nous allons accélérer et renforcer notre orientation de développement vers des spécialisations approfondies et une approche globale, liant le développement de la santé aux avantages pratiques et aux besoins légitimes de la population. Nous souhaitons apporter davantage de bénéfices concrets aux habitants de Bà Ria-Vung Tàu en matière de soins de santé grâce à des méthodes de traitement spécialisées en médecine traditionnelle".
Le Professeur associé-Dr Tăng Chí Thuong, directeur du Service de la santé de Hô Chi Minh-Ville, estime que l’extension des installations vers Binh Duong et Bà Ria-Vung Tàu permet aux services de santé spécialisés de se rapprocher de la population, ce qui est approprié dans le contexte d’une population dépassant les 13,6 millions de personnes après la fusion. Actuellement, le Service de la santé a proposé et obtenu l’approbation du Comité populaire municipal pour étendre le réseau des hôpitaux de niveau terminal vers ces zones.
L’extension du modèle d’"hôpital noyau" à d’autres zones de Hô Chi Minh-Ville est une solution novatrice, car, au lieu de construire de nouveaux hôpitaux coûteux, l’exploitation de la notoriété et des capacités des hôpitaux de niveau terminal permettra d’attirer rapidement les patients et de garantir la qualité des traitements. Cela non seulement réduit la pression sur les hôpitaux de niveau terminal, mais contribue également à améliorer la qualité des soins de santé et à assurer l’équité en matière de santé pour tous les habitants du territoire.
Texte et photos : Quang Châu/CVN





