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Photo publiée le 1er février par la Marine nationale du cargo Modern Express qui dérive au large du littoral français. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le bâtiment, tiré par le remorqueur espagnol Centaurus, se trouvait le soir du 1er févier à 65 kilomètres du littoral hexagonal, en route vers le port de Bilbao, au Nord de l'Espagne, qu'il devrait rejoindre le matin du 3 février, a indiqué la préfecture française de l'Atlantique.
Selon cette dernière, "le navire est maintenant suffisamment éloigné pour ne plus craindre d'échouage sur les côtes des Landes".
Les autorités maritimes espagnoles ont informé leurs homologues françaises qu'elles avaient "accepté la demande de l’armateur", le sud-coréen Cido Shipping, "d'accueillir le navire à Bilbao".
Le cargo poursuivait sa route dans des conditions météo "plutôt favorables" pour la suite des opérations, a indiqué la préfecture maritime.
"On prend beaucoup de précaution parce que la houle est toujours assez forte, avec des creux d'environ 3 mètres. Mais le vent a bien baissé" et souffle "de 20 à 28 km/heures", a-t-on précisé de même source. Le roulier, long de 164 mètres, avait parcouru vers 17h00 GMT une bonne vingtaine de kilomètres depuis le début du remorquage à la mi-journée.
La priorité était de l'éloigner des côtes pour "se donner de la marge" car le câble de remorque peut casser sous la tension. "Mais le bateau s'écarte des côtes avec moins de vent et c'est rassurant", a-t-on précisé à la préfecture de l'Atlantique.
Cargo récent (2001) immatriculé au Panama, le Modern Express transporte 3.600 tonnes de bois en grumes et des engins de travaux. Il naviguait du Gabon vers le port français du Havre (Nord-Ouest) lorsqu'il a émis le 2 février un signal de détresse à 280 km de la pointe nord-ouest de l'Espagne, à la suite d'une forte gîte, probablement due à un désarrimage de sa cargaison. Ses 22 hommes d'équipage, philippins, avaient été évacués par des hélicoptères espagnols.
L'opération engagée le 1er février a été menée par quatre experts de la société néerlandaise Smit Salvage, spécialisée dans ce type d'intervention. Ils ont profité d'une accalmie météo dans la matinée, alors que le cargo dérivait vers le littoral français. Aucune des tentatives menées dans les jours précédents n'avaient permis de remorquage. La menace d'une pollution étant désormais écartée, un dispositif d'alerte enclenché le 31 janvier a été levé sur les côtes du sud-ouest de la France.
Selon les autorités maritimes, "aucune trace de rejet" de gazole n'a été pour l'heure détectée et les 300 tonnes de gazole renfermées dans les soutes du cargo "semblent bien intègres". À titre de comparaison, le pétrolier Prestige, naufragé en 2002 au large de la Galice (Nord-Ouest de l'Espagne), transportait 77.000 tonnes de fioul.
AFP/VNA/CVN