Et afin de poursuivre l'"explication de texte" et lever tout malentendu qui pourrait subsister, Mme Clinton se rendra le 4 novembre au Caire pour y rencontrer le président égyptien Hosni Moubarak.
"Nous avons été surpris par les déclarations (NDLR : faites par Mme Clinton à Jérusalem) et, de notre point de vue, ça ne correspondait pas à ce que nous avions entendu à Abou Dhabi" (NDLR : lors de discussions de Mme Clinton samedi avec le président palestinien Mahmoud Abbas), a déclaré à Marrakech le ministre des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne Riyad al-Malki. "Je pense que ces déclarations ont été corrigées ensuite", a-t-il ajouté lors d'un entretien avec des journalistes.
"Nous sommes satisfaits que cette position (américaine) ait été ramenée dans la droite ligne", a poursuivi M. al-Malki, qui participe comme Mme Clinton à la 6e édition du Forum pour l'avenir.
"Nous continuons nos consultations dans la région. Nous allons en Égypte, c'est la preuve de l'engagement fort du président (Barack) Obama et de l'administration" américaine, a annoncé le porte-parole de Mme Clinton, Philip Crowley. "L'Égypte, un acteur majeur dans la région, joue un rôle capital pour parvenir à une réconciliation palestinienne", a-t-il souligné. "La position de l'administration Obama sur les colonies est claire, sans équivoque. Elle n'a pas changé : les États-Unis n'acceptent pas la légitimité de la poursuite des implantations israéliennes", avait assuré auparavant Mme Clinton.
La chef de la diplomatie américaine a de nouveau appelé les 2 parties à reprendre au plus vite et sans préalable les négociations de paix. Elle avait suscité l'émotion des Palestiniens samedi, en qualifiant d'offre "sans précédent" la proposition israélienne d'un gel partiel des colonisations juives.
Le désaccord sur la question des colonies est l'une des principales raisons empêchant la reprise du dialogue de paix entre Israël et les Palestiniens, interrompu il y a près d'un ans.
Washington avait préconisé au printemps un gel complet de la colonisation, non seulement en Cisjordanie (ce qu'accepte en partie le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu), mais aussi à Jérusalem-Est. Les Palestiniens exigent un gel total.
La proposition de M. Netanyahu "est loin (...) de ce que nous préférerions. Mais si elle est mise en œuvre, cela sera une restriction sans précédent de la colonisation et cela aura un effet significatif", a insisté le 2 novembre Hillary Clinton, pour qui il y a là "une chance pour les 2 parties d'essayer d'avancer ensemble pour reprendre les négociations".
La secrétaire d'État, qui s'exprimait avant une rencontre avec son homologue marocain Taieb Fassi Fihri, a pris soin de lire une déclaration préparée. Manifestement soucieuse d'équilibrer ses propos, elle a repris l'expression "sans précédent" pour rendre hommage aux efforts palestiniens afin d'améliorer la sécurité.
AFP/VNA/CVN
(04/11/2009)