La République populaire démocratique de Corée (RPDC) pourrait prendre part aux négociations multilatérales, y compris les pourparlers à Six, à condition que Washington tienne d'abord des négociations bilatérales avec Pyongyang, a fait savoir un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, cité par l'agence de presse officielle KCNA.
La RPDC s'est dit prête début octobre à reprendre, sous conditions, les négociations sur son désarmement nucléaire qui, outre Pyongyang, réunissent depuis 2003 la Corée du Sud, les États-Unis, la Chine, le Japon et la Russie.
La RPDC a posé comme condition à la reprise des négociations une discussion bilatérale préalable avec les États-Unis. Washington a indiqué y être disposé mais dans le seul but de persuader la RPDC de reprendre les discussions à Six.
Un émissaire nord-coréen de haut niveau, en visite exceptionnelle aux États-Unis, a rencontré le 24 octobre en tête-à-tête l'émissaire spécial américain pour les discussions sur le programme nucléaire de la RPDC, Sung Kim. Le négociateur nord-coréen Ri Gun était arrivé à New York pour une visite de plusieurs jours relançant les spéculations sur un possible retour des nord-coréens aux pourparlers à Six sur la dénucléarisation.
"Cette rencontre ne constituait pas une discussion préliminaire à une rencontre entre la RPDC et les États-Unis, il n'y a donc pas eu de discussions approfondies à ce sujet", a cependant précisé le 2 novembre le porte-parole du ministère nord-coréen des Affaires étrangères.
C'est la position "fondamentale et appropriée" pour la RPDC d'organiser des négociations multilatérales, y compris les pourparlers à Six, suivant le résultat des négociations directes entre la RPDC et les États-Unis, a-t-il poursuivi.
La première étape de la dénucléarisation de la péninsule coréenne est de mettre fin aux relations hostiles entre la RPDC et les États-Unis, en vue d'éliminer la source ayant poussé la RPDC à développer des armes nucléaires, a-t-il ajouté.
Pour la part américaine, le département d'État a indiqué fin octobre qu'il n'avait pas encore pris de décision sur une invitation lancée par Pyongyang à l'émissaire américain pour la RPDC, Stephen Bosworth, pour se rendre dans le pays.
XINHUA-AFP/VNA/CVN