"Nous savons tous les 2 que nos pays font face à de grands défis. Il y a un certain nombre de sujets où nous pouvons trouver un terrain d'entente", a-t-il dit au début de la rencontre avec son homologue russe, Sergeï Lavrov.
M. Miliband a précisé qu'il souhaitait que la rencontre du 2 novembre contribue à "consolider les progrès" accomplis selon lui la veille. M. Lavrov a lui aussi adopté un ton conciliant, remarquant : "En dépit des questions non résolues, nous sommes satisfaits que nos relations économiques se renforcent".
Cette visite de M. Miliband est la première d'un ministre britannique des Affaires étrangères en Russie depuis 5 ans, et les 2 capitales, après quelques épisodes dignes de la guerre froide, avaient fait savoir ces dernières semaines qu'elles entendaient à présent passer à des relations plus "matures".
"Nous ne méconnaissons pas nos différences", a souligné le ministre britannique hier. "Mais nous ne leur permettons pas de bloquer la coopération là où elle est possible", a-t-il ajouté.
Outre les questions bilatérales, l'Iran et l'Afghanistan figure en bonne place dans leurs entretiens.
Dans un entretien au magazine Rousskiï Newsweek paru le 2 novembre, M. Miliband précise que l'objet de sa visite est de parvenir à une "approche mature, dans laquelle nous tenons mutuellement compte de nos inquiétudes et nous parlons franchement".
"Ma visite offre une chance de renouveler nos relations", a déclaré M. Miliband à la chaîne russe Rossia avant sa visite. "Nous n'avons pas eu ni n'avons de raison de revenir complètement à zéro. Nous avons des liens économiques très solides", a-t-il toutefois insisté.
MM. Miliband et Lavrov ont réussi à s'entendre sur le dossier nucléaire iranien, appelant d'une seule voix Téhéran à enfin répondre au projet d'accord international portant sur la fourniture d'uranium enrichi.
"Nous voulons tous les 2 voir une réponse rapide de la part du régime iranien", a déclaré M. Miliband. M. Lavrov a pour sa part insisté sur le fait que les 2 pays, chacun détenteurs d'un siège au conseil de sécurité de l'ONU, étaient "à l'unisson" sur les principales questions concernant l'Iran.
AFP/VNA/CVN