Sur place, le site de l'explosion est recouvert de sang, de fragments de chair humaine et de chaussures abandonnées, dont des chaussures de femmes et des bottes de militaires. Des corps mutilés ont été projetés à plus de 50 m.
L'explosion s'est produite à proximité de l'hôtel 4 étoiles Shalimar, non loin du quartier général des forces armées pakistanaises, théâtre d'une audacieuse attaque suivie d'une prise d'otages de près de 24 heures par un commando de 10 combattants islamistes le mois dernier.
Située dans la banlieue d'Islamabad, Rawalpindi a déjà été frappée à de nombreuses reprises par des attaques visant l'armée.
Le Pakistan est le théâtre, depuis plus de 2 ans, d'une vague d'attentats qui a tué près de 2.400 personnes, perpétrés pour l'essentiel par des kamikazes du Mouvement des talibans du Pakistan (TTP). Ces attaques ont conduit le 2 novembre les Nations unies à retirer leur personnel expatrié du Nord-Ouest du Pakistan.
"Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki Moon, a déclaré le passage en phase IV (opérations d'urgence) dans la province de la frontière du Nord-Ouest et les zones tribales, avec un effet immédiat", a indiqué l'ONU dans un communiqué.
"Les personnes concernées seront immédiatement relocalisées", a ajouté une porte-parole des Nations unies au Pakistan, Ishrat Rizvi, qui n'était toutefois pas en mesure de préciser combien de personnes étaient concernées.
Le 21 octobre, le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies avait fermé les Centres de distribution d'aide alimentaire desservant plus de 2 millions de personnes dans le Nord-Ouest du Pakistan.
AFP/VNA/CVN