Sommet de l'UE : accord sur le climat et le Traité de Lisbonne

Les dirigeants de l'Union européenne (UE) ont terminé le 30 octobre leur sommet de 2 jours à Bruxelles en aboutissant à un accord sur les 2 grands sujets épineux du sommet : l'aide financière aux pays pauvres dans le domaine du climat et le Traité de Lisbonne.

Les dirigeants des 27 se sont mis d'accord sur un objectif d'aide financière aux pays pauvres pour la lutte contre le changement climatique en vue de préparer le Sommet mondial sur le climat prévu en décembre à Copenhague.

Lors d'une conférence de presse tenue après le sommet, le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt, dont le pays assure la présidence de l'UE, a déclaré : "Nous sommes arrivés à un accord sur l'aide aux pays pauvres, nous pensons que ces coûts d'adaptation et d'atténuation devraient vraiment se chiffrer à 100 milliards d'euros d'ici 2020, dont le soutien financier public devrait monter à 22-50 milliards d'euros".

Les dirigeants de l'UE estiment que pour réaliser l'objectif de 2 degrés, les pays développés doivent réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre de 25% à 40% d'ici 2020 et d'au moins 80% à 95% d'ici 2050 par rapport aux niveaux de 1990, a dit M. Reinfeldt.

Selon le Premier ministre suédois, ce sommet de l'UE a établi une très forte position de négociations dans la perspective de Copenhague, et cette position permet à l'UE de continuer à faire un rôle de leader dans les négociations internationales sur le climat.

De son côté, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a indiqué que "nous avons un message sans ambiguïté sur le financement climatique" et que ce message "n'est pas un chèque en blanc".

Si les engagements en la matière sont acceptés par la communauté internationale, les pays développés doivent mettre de l'argent sur la table pour aider les pays en développement dans leurs efforts d'adaptation et d'atténuation, a dit M. Barroso. "Nous sommes convaincus que le dossier sera définitivement finalisé lorsqu'un accord se sera dégagé à Copenhague", a-t-il ajouté.

Bien que les dirigeants se sont mis d'accord sur un objectif d'aide financière aux pays pauvres, ils n'ont pu fixer de chiffres sur leur propre contribution. Cela signifie qu'avant la conférence de Copenhague, l'UE a encore beaucoup de travail à faire dans ce domaine.

Les Verts au Parlement européen ont parlé d'un "résultat calamiteux pour le climat", en accusant les chefs d'État et de gouvernement de refuser de mettre la main au portefeuille.

Lors de leur sommet, les dirigeants de l'UE ont également levé le dernier obstacle politique à l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne en acceptant d'accorder à la République tchèque la dérogation qu'elle demandait pour ratifier le Traité de Lisbonne.

"Je suis heureux de pouvoir informer que le Sommet de l'UE s'est mis d'accord pour accorder la demande d'exception souhaitée par le président tchèque avant de pouvoir signer la ratification du Traité de Lisbonne. Nous sommes parvenus à un accord parce que de nombreux dirigeants européens ont fait preuve de leadership et d'une forte volonté de coopération", a expliqué M. Reinfeldt. Avec cette décision, la République tchèque a eu droit à la même exception que la Pologne et le Royaume-Uni, c'est-à-dire celle du protocole 30 du Traité de Lisbonne concernant la Charte des droits fondamentaux.

De son côté, M. Barroso a exprimé sa joie quant à la décision sur le Traité de Lisbonne et a ajouté que le voyage accompli par le Traité de Lisbonne ressemblait à un marathon.

En plus du climat et du Traité de Lisbonne, les dirigeants de l'UE ont également discuté, lors de leur sommet de 2 jours, de la crise économique et financière, des relations extérieures, de l'immigration clandestine et de la stratégie communautaire pour la mer Baltique.

XINHUA/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top