Mohamed Daraghme, âgé d'une vingtaine d'années, a été tué le 2 janvier par un tir de soldat après une dispute au barrage de Hamra, près de Naplouse, a indiqué un responsable des services palestiniens de sécurité.
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Selon cette source, le jeune homme, originaire de Tubas et qui se rendait dans une colonie israélienne pour y travailler, n'était pas armé. Il a reçu trois balles, dans la poitrine, la main et la jambe, et est décédé sur place. Il a été enterré le 2 janvier en présence de 700 personnes.
L'armée a confirmé que le Palestinien n'était pas armé, mais précisé qu'il s'était approché du barrage, à un endroit non autorisé, avec apparemment une bouteille à la main. "Il se tenait à quelques mètres d'eux. Ils lui ont demandé de s'arrêter. Il n'a pas répondu", a assuré une porte-parole militaire.
Le Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP), une petite organisation à laquelle appartenait Mohamed Daraghme, a accusé les soldats de l'avoir "assassiné de sang-froid" et appelé les organisations de défense des droits de l'homme à enquêter.
Dans la nuit des 31 décembre et 1er janvier, une habitante du village palestinien de Bilin, Jawaher Abou Rahmah, était décédée à l'hôpital de Ramallah, après avoir perdu con-naissance lors d'une manifestation contre la "barrière de sécurité".
La mort de Jawaher Abou Rahmah, qualifiée de "crime de guerre" par les Palestiniens, a déclenché une polémique, l'armée israélienne se retrouvant à nouveau sur la sellette.
Selon des témoins, la jeune femme a été prise dans un épais nuage de gaz, les soldats ayant utilisé une grande quantité de lacrymogènes.
Un membre de sa famille a précisé qu'elle souffrait d'allergies mais qu'elle n'avait pas subi de malaise lors de précédentes manifestations.
L'armée affirme avoir utilisé des moyens habituels pour disperser 250 manifestants. Elle déclare avoir ouvert une enquête sur les causes exactes de ce décès, mais affirme avoir "en vain contacté l'Autorité palestinienne pour obtenir un rapport médical de l'hôpital".
L'avocat israélien de la famille Abou Rahmah, Michael Sfard, a accusé le 2 janvier l'armée "d'avoir usé d'une quantité très massive de gaz", mettant ainsi en danger la vie de manifestants.
Plusieurs centaines de manifestants israéliens ont protesté le 1er janvier soir devant le ministère de la Défense à Tel-Aviv contre la poursuite de l'occupation israélienne en Cisjordanie. "Nous sommes très inquiets que deux Palestiniens aient perdu la vie ces derniers jours lors d'incidents impliquant les forces israéliennes en Cisjordanie occupée", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du coordinateur spécial de l'ONU à Jérusalem, Richard Miron.
AFP/VNA/CVN