La RPDC a chassé les inspecteurs nucléaires de l'ONU en avril 2009 après l'imposition de nouvelles sanctions économiques par la communauté internationale.
M. Richardson, gouverneur du Nouveau Mexique et ancien diplomate de haut rang, a passé cinq jours en RPDC à la mi-décembre. À l'issue de ses entretiens, il a annoncé que les autorités nord-coréennes avaient accepté que des inspecteurs de l'AIEA aient accès à leurs installations nucléaires, en particulier à la nouvelle usine d'enrichissement d'uranium de Yongbyon, à 90 km au nord de la capitale.
Citant des sources diplomatiques non identifiées, l'agence Kyodo a indiqué que Pyongyang avait toutefois lié son offre à "certaines conditions". L'une concerne la vente de son stock de 12.000 barres de combustible - capables de produire du plutonium pour la fabrication de bombes nucléaires - à un pays tiers, la Corée du Sud probablement, mais à un tarif "environ cinq fois plus élevé que le prix du marché", ont révélé ces sources à l'agence japonaise.
Une autre condition serait d'inviter les experts de l'AIEA à inspecter d'abord la nouvelle usine de Yongbyon, afin d'attester, comme l'affirme Pyongyang, qu'elle n'a qu'un usage civil, avant d'autoriser le retour permanent des inspecteurs dans le pays.
Le gouverneur Richardson a par ailleurs annoncé que la RPDC avait accepté d'envisager la création d'une commission militaire avec la Corée du Sud et les États-Unis afin de prévenir les conflits dans les zones contestées de la mer Jaune, et la mise en place d'un téléphone rouge entre les militaires des deux Corée.
L'ex-diplomate a estimé que les États-Unis devraient réfléchir à une reprise des négociations à Six - avec la Chine, le Japon, les deux Corée et la Russie - sur l'abandon du programme nucléaire du Nord en échange d'une aide.
Le président sud-coréen Lee Myung-bak a appelé le 29 décembre à la reprise de ces discussions.
AFP/VNA/CVN