M. Maliki admet dans cet entretien publié le 27 décembre les délais d'attente auxquels font face les compagnies pétrolières pour obtenir l'arrivée en Irak d'équipements nécessaires à cause de retards aux aéroports et de difficultés aux principaux points d'entrée dans le pays par le Sud, comme à Bassorah.
L'Irak vient d'annoncer une production de plus de 2,6 millions de b/j pour la première fois depuis plus de 20 ans. Mais le pays, qui dispose de réserves de pétrole parmi les plus importantes au monde, soumis à de longues périodes de guerre, et aux sanctions internationales, a manqué d'investissements.
Dans ce premier entretien publié depuis la formation de son nouveau gouvernement, le Premier ministre irakien indique qu'il s'engage personnellement à aider à résoudre ces plaintes récurrentes, en annonçant notamment des réunions cette semaine avec des responsables de la sécurité pour s'attaquer à ces blocages logistiques.
Bagdad souhaite accueillir non seulement tout ce qui concerne le travail de développement du secteur pétrolier mais aussi les compagnies pétrolières internationales.
"Nous n'avons pas de restrictions à leur arrivée. Nous les voulons", assure M. Maliki au journal, en référence aux firmes pétrolières étrangères et à celles spécialisées dans les services pétroliers. "Nous devons aller vite. Nous avons besoin d'argent".
Le Premier ministre promet également de protéger les investisseurs étrangers de toute interférence politique et dément qu'une fatwa du chef radical chiite Moqtada Sadr interdise à ses partisans de travailler pour des compagnies étrangères.
"Nous savons que le développement de l'économie irakienne, la réalisation de nos projets et la création d'emplois pour la population (...) dépendent des revenus du pétrole", a reconnu le 27 décembre le nouveau ministre du Pétrole Abdel Karim al-Luaybi.
AFP/VNA/CVN