Lee Myung-bak a laissé entendre également le 29 décembre une position plus flexible de son gouvernement vis-à-vis de la reprise des négociations sur le désarmement nucléaire avec la RPDC.
"Nous ne pouvons résoudre le dossier du programme nucléaire de la RPDC que diplomatiquement, par le biais des pourparlers à Six", a déclaré M. Lee, faisant ici référence à la reprise des négociations destinées à la dénucléarisation de la RPDC, actuellement au point mort. "Comme le Nord (RPDC) vise à devenir un pays puissant et prospère d'ici 2012, je crois que nous devons obtenir le démantèlement de son programme nucléaire l'année prochaine par le biais des pourparlers à Six", a-t-il poursuivi.
Les propos de M. Lee reflètent une volte-face du gouvernement sud-coréen concernant es pourparlers à Six. Le dernier cycle de pourparlers s'est tenu en décembre 2008.
Le journal officiel de la RPDC, Rodong Sinmun, a déclaré le 29 décembre pour sa part que le développement des capacités nucléaires pacifiques civiles de la RPDC constitue un "droit légitime".
La construction des réacteurs à eau légère est "une option évidente dans le cadre de son droit légitime à poursuivre un programme nucléaire à des fins pacifiques, prenant en compte la tendance mondiale au développement de l'énergie nucléaire et l'augmentation de la demande en électricité dans le pays", affirme le commentaire dans les colonnes du journal.
Le commentaire critique la position des États-Unis, qui "envisagent d'accroître la pression et de renforcer les sanctions à l'encontre de la RPDC", et les accuse d'être en violation avec l'accord signé en 1994 sur la construction de réacteurs à eau légère en RPDC.
Lancés en 2003 mais entrés dans l'impasse depuis la fin de 2008, les pourparlers à Six sur le dossier nucléaire de la péninsule coréenne réunissent la Chine, les États-Unis, la RPDC, la République de Corée, la Russie et le Japon.
La Chine et la Russie ont exhorté le 28 décembre la République de Corée et la RPDC à apaiser les tensions sur la péninsule et à relancer le dialogue direct le plus tôt possible.
L'escalade des tensions sur la péninsule pourrait aboutir à la guerre, ce qui ne serait absolument pas dans l'intérêt des parties concernées, ont affirmé le ministre assistant chinois des Affaires étrangères, Cheng Guoping, actuellement en visite en Russie, et le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexeï Borodavkine, dans une déclaration conjointe.
XINHUA/VNA/CVN