Le parti Muttahida Qaumi Movement (MQM), deuxième composante de la coalition gouvernementale, a annoncé le 2 janvier qu'il rejoignait les rangs de l'opposition, aggravant la crise que connaît l'impopulaire gouvernement de M. Gilani.
Le départ du MQM a fait perdre au gouvernement, au pouvoir depuis moins de trois ans, sa majorité au parlement, le Parti du peuple pakistanais (PPP) du président Asif Ali Zardari et de M. Gilani et leurs alliés n'y disposant plus que d'environ 160 sièges sur 342.
M. Gilani, qui a assuré le 2 janvier que son gouvernement ne tomberait pas, cherche à éviter que les partis d'opposition ne s'unissent pour déposer une motion de censure qui entraînerait le renversement du gouvernement.
M. Gilani s'est rendu le 3 janvier à Lahore, où il a entamé dans l'après-midi des discussions visant à rallier Chaudhry Shujaat Hussain, chef de la Ligue musulmane Qaid-e-Azam (PML-Q), un parti d'opposition qui dispose de 50 députés, a constaté sur place un journaliste de l'AFP. "Nous n'avons pris aucune décision, et le ferons lorsque le Premier ministre sera là", avait indiqué M. Hussain avant la rencontre.
Le gouvernement espère par ailleurs faire revenir le MQM sur sa décision de quitter la coalition, a indiqué le porte-parole du PPP, Farhatullah Babar.
La balle est désormais dans le camp des partis d'opposition, l'ancien Premier ministre Nawaz Sharif en tête, peu actifs ces dernières années, sachant qu'une chute du gouvernement risque de déstabiliser un peu plus un pays déjà fragilisé par la rébellion islamiste, l'inflation galopante et les inondations de l'été dernier, et sous la pression du Fonds monétaire international (FMI).
AFP/VNA/CVN