>>Cameron se jette dans la bataille pour convaincre son parlement
Le Premier ministre britannique David Cameron et son homologue polonaise Beata Szydlo, le 5 février à Varsovie. |
Avant son entretien avec son homologue polonaise Beata Szydlo, il a réaffirmé que les réformes qu'il souhaite pour l'UE seront "bonnes pour l'Europe, pour la Grande-Bretagne et pour la Pologne".
De son côté, Mme Szydlo a répété que la Pologne souhaitait que le Royaume-Uni reste dans l'UE, qu'il est "un partenaire stratégique très important" pour son pays, et que Varsovie appuie une bonne partie de ses propositions.
Mais elle a rappelé que "plus d'un million de Polonais vivent et travaillent en Grande-Bretagne et contribuent à son Produit Intérieur Brut" et qu'elle souhaite qu'ils "bénéficient des mêmes conditions pour leur épanouissement" que les Britanniques.
Son entretien avec M. Cameron devait porter notamment sur le projet de réduire les bénéfices sociaux accordés aux travailleurs européens en Grande-Bretagne.
Une telle possibilité est esquissée dans les propositions de Bruxelles de l'UE pour éviter un "Brexit", présentées mardi par le président du Conseil européen Donald Tusk. Ce texte prévoit notamment un frein d'urgence pour que Londres puisse couper des aides sociales aux travailleurs intra-européens, et des garanties que la City ne pâtira pas d'un renforcement de la zone euro.
Dans une interview accordée jeudi 4 février au Times de Londres, Mme Szydlo a jugé "insuffisantes" les propositions concernant les travailleurs polonais".
Elle n'est pas toute seule. Aucun dirigeant européen n'est satisfait à ce stade des propositions, a-t-on indiqué jeudi 4 février de sources proches des négociations.
Cette absence de satisfaction jusqu'à présent peut être un signe que le compromis est équitable et équilibré, mais aussi présager qu'un accord sera difficile à obtenir lors du sommet européen prévu les 18 et 19 février, a ajouté cette source.
Selon l'agence polonaise de presse PAP, avant son départ pour Copenhague où il rencontrera son homologue danois Lars Rasmussen, M. Cameron devrait rencontrer aussi à Varsovie Jaroslaw Kaczynski, chef du parti Droit et Justice au pouvoir, dont on pense qu'il exerce une influence décisive sur la politique du gouvernement et de la présidence.
AFP/VNA/CVN