Aux États-Unis, la vaccination des nouveaux-nés contre l'hépatite B sur la sellette

Des experts nommés par le ministre de la Santé vaccinosceptique, Robert Kennedy Jr., membre de l’administration Trump, examinent jeudi 4 décembre la recommandation de vaccination contre l’hépatite B pour les nouveau-nés, qu’ils envisagent de reporter malgré l’avis d’une large partie du corps médical.

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Une infirmière s'apprête à administrer une dose de vaccin contre l'hépatite B à Lynwood, Californie. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Réuni pendant deux jours à Atlanta, l’ACIP - Comité consultatif sur les pratiques de vaccination - a déjà modifié à la marge en septembre certaines recommandations concernant la pandémie de COVID-19 et la rougeole.

À présent composé de personnalités désignées par le ministre, souvent critiquées pour leur manque d’expertise, le comité mène une révision d’ampleur de la sûreté de plusieurs vaccins utilisés depuis des décennies. Une initiative qui alarme la communauté médicale américaine, inquiète d’un possible recul de l’accès à la vaccination alors que les taux nationaux, en baisse depuis la pandémie, font craindre le retour de maladies graves comme la rougeole.

Les réunions de l’ACIP, autrefois techniques, sont désormais hautement politiques. Cette fois, le comité doit se prononcer sur la vaccination contre l’hépatite B, recommandée pour les nouveau-nés depuis 1991 mais critiquée par les groupes antivax. Certains responsables affirment qu’il n’est pas nécessaire de vacciner dès les premières 24 heures, arguant que la maladie se transmet surtout par voie sexuelle. Les médecins rappellent au contraire que la transmission peut se faire de la mère à l’enfant pendant la grossesse ou l’accouchement, et que tout report ferait baisser la couverture vaccinale.

Une méta-analyse portant sur plus de 400 études, publiée par l’université du Minnesota, ne montre aucun bénéfice au report de cette vaccination. L’hépatite B, maladie virale grave du foie, expose à un risque élevé de cirrhose ou de cancer, pourtant "parfaitement évitables", soulignent les spécialistes.

Bien que les recommandations de l’ACIP influencent traditionnellement les politiques publiques et la prise en charge des vaccins, leur poids s’est affaibli. Plusieurs États et institutions scientifiques ont annoncé qu’ils ne suivraient plus les orientations du comité, se disant préoccupés par la profonde restructuration des agences sanitaires fédérales initiée par le ministre.

AFP/VNA/CVN

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