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| Une cliente choisit des pop-corns, devant un étalage de chips "Pringles", dans un supermarché d'Hawthorne, en Californie, le 2 décembre. |
| Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon le procureur David Chiu, ces entreprises ont conçu et massivement commercialisé des aliments ultratransformés - chips, sodas, plats préparés, céréales pour enfants - fabriqués avec de nombreux additifs, et en ont tiré de considérables profits.
La plainte affirme que les aliments ultratransformés représentent plus de 70% des produits vendus dans les supermarchés américains et plus de la moitié du régime alimentaire de la population. Leur omniprésence aurait favorisé une hausse marquée des cas d’obésité, de diabète, de maladies cardiovasculaires, de cancers et d’autres pathologies chroniques. Près de 40% des Américains sont aujourd’hui obèses, et environ 16% sont diabétiques.
La ville réclame des dommages et intérêts pour les coûts de santé engendrés, estimant que les fabricants ont violé la loi californienne sur la concurrence par des pratiques de marketing trompeuses, comparables à celles de l’industrie du tabac. Les entreprises auraient, selon la plainte, dissimulé les dangers de produits conçus pour être addictifs et privé les consommateurs d’un véritable choix éclairé.
Les aliments ultratransformés, apparus à la fin du XIXe siècle et produits en masse pour nourrir les troupes américaines lors des guerres mondiales, se sont imposés dans les supermarchés durant la seconde moitié du XXe siècle. Leur nocivité fait désormais l’objet d’un rare consensus politique aux États-Unis. Le ministre de la Santé, Robert Kennedy Jr., critique virulent de la malbouffe, a fait de la lutte contre l’obésité une priorité, poussant notamment des fabricants de glaces à abandonner les colorants de synthèse d’ici 2028.
La plainte vise notamment Kraft Heinz, Mondelez, Post Holdings, Coca-Cola, PepsiCo, General Mills, Nestlé USA, Kellogg, Mars et ConAgra. L’association Consumer Brands défend cependant ces entreprises, affirmant qu’elles s’efforcent d’améliorer la composition nutritionnelle de leurs produits et rappelant l’absence de définition scientifique consensuelle des aliments ultratransformés.
AFP/VNA/CVN


