Un an de prison avec sursis pour l'homme qui a profané la tombe de Badinter

L’homme de 23 ans qui a reconnu avoir profané la tombe de Robert Badinter, quelques heures avant son entrée au Panthéon le 9 octobre, a été condamné mercredi soir 3 décembre à Nanterre à un an d’emprisonnement avec sursis.

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Des policiers près de la tombe de l'ancien ministre de la Justice, Robert Badinter, vandalisée quelques heures avant son transfert au Panthéon, au cimetière de Bagneux, près de Paris, le 9 octobre. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Jugé en comparution immédiate pour profanation de sépulture et dégradation du bien d’autrui, cet étudiant ingénieur issu d’une grande école a admis les faits en garde à vue puis devant le tribunal.

La peine, conforme aux réquisitions du procureur de Nanterre Yves Badorc, inclut un stage de citoyenneté, une obligation de soins et 140 heures de travail d’intérêt général. La profanation de la tombe, située au cimetière de Bagneux (Hauts-de-Seine), avait été constatée quelques heures avant l’hommage national rendu à l’ancien garde des Sceaux, figure majeure de l’abolition de la peine de mort.

À l’audience, le jeune homme a tenté d’expliquer son geste en évoquant son "intérêt" pour des figures politiques controversées et en se présentant comme "royaliste loyaliste". Le président du tribunal, Benjamin Deparis, s’est publiquement interrogé sur la présence, dans les écoles d’élite, d’étudiants nourrissant "un tel projet criminel". Interrogé longuement sur ses idées politiques, le prévenu a reconnu être séduit par l’idéologie royaliste. Deux croix gammées retrouvées dans ses cahiers ont été justifiées tantôt comme un "esprit d’école", tantôt comme de "l’humour noir".

Visiblement contrit, l’étudiant a présenté ses excuses à la famille Badinter, admettant avoir agi "avec froideur" et reconnaissant que son acte était "lâche". Il était jusqu’alors inconnu de la justice.

L’enquête avait permis de l’identifier grâce aux images de vidéosurveillance et au bornage de son téléphone. Chez lui, les policiers ont découvert un plan du cimetière annoté, indiquant l’emplacement précis de la tombe. Son avocate, Me Fanny Ginsburg, a évoqué une "préméditation hésitante".

Sur la tombe avaient été inscrits à la peinture bleue des propos insultants visant directement Robert Badinter. Si la sépulture n’a pas été matériellement endommagée, elle a été rapidement nettoyée. Emmanuel Macron avait dénoncé une tentative de "souiller" la mémoire de l’ancien ministre, affirmant que "la République est toujours plus forte que la haine".

AFP/VNA/CVN

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