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L'éducation, le transport maritime et fluvial, les services portuaires et douaniers ou encore les télécommunications ont rejoint la liste des activités dites essentielles, qui comptait déjà les hôpitaux, l'énergie ou encore le contrôle aérien, selon un décret publié mercredi 20 mai au Journal officiel. Ce texte "tente de supprimer le droit de grève en Argentine, d'un trait de plume, sans débat ni analyse préalable", a dénoncé la Confédération générale du travail (CGT) argentine sur les réseaux sociaux. Auparavant, en cas de grève, une concertation devait avoir lieu entre les syndicats, l'entreprise et des représentants des autorités pour fixer leur taux d'activité. À présent, ils sont contraints d'assurer 75% de leurs services, selon le texte publié au Journal officiel. Le décret crée en outre une catégorie d'activités comprenant le transport de personnes, la construction et l'industrie alimentaire, où le niveau d'activité doit être préservé à 50%. En cas de non-respect, les syndicats s'exposent à des amendes et des sanctions. "L'objectif est d'empêcher les grèves", s'est indigné Matias Cremonte, président de l'Association latino-américaine des avocats spécialistes du droit du travail. La mesure est "inconstitutionnelle" car elle réglemente un droit "de manière à empêcher son exercice", a-t-il jugé.
APS/VNA/CVN